ÉNERGIE. Le gendarme de la concurrence a mené une opération coordonnée contre treize entreprises impliquées dans le démarchage à domicile du secteur de l'énergie. Détails.

La DGCCRF, gendarme français de la concurrence, a tapé du poing sur la table. Après avoir reçu en 2018 1.832 plaintes dans le secteur de la fourniture d'électricité, "chiffre multiplié par quatre par rapport à 2016", l'organisme vient d'annoncer avoir procédé à une opération d'ampleur ce 27 juin 2019. Treize sociétés "impliquées dans le démarchage dans le secteur de l'énergie" ont ainsi été soumises à des perquisitions et saisie sur seize sites distincts par l'action de 73 agents de la DGCCRF.

 

Discours trompeurs et contrats signés à la va-vite

 

"Deux entreprises commercialisant des contrats de gaz et d'électricité et onze entreprises sous-traitantes réalisant pour leur compte des opérations de démarchage à domicile ont été visées dans le cadre de cette opération d'ampleur nationale", précise l'organisation. Il faut dire que la DGCCRF comme le médiateur de l'énergie recevaient un nombre "croissant" de plaintes ces derniers mois de la part de consommateurs. Ces derniers évoquaient des "discours trompeurs" des démarcheurs "sur leurs attributions et sur l'objectif réel de leur visite". Des contrats électricité ou gaz auraient été passés sans que les personnes concernées soient tout à fait conscient des tenants et aboutissants des engagements.

 

 

La DGCCRF souhaite savoir si ce type de démarches font partie d'une politique "délibérée" des énergéticiens ou s'il s'agit de cas isolés. "Si elles étaient confirmées, les pratiques suspectées par la DGCCRF relèveraient du délit de pratique commerciale trompeuse susceptible d'être sanctionné par le juge pénal d'une peine de deux ans de prison et d'une amende d'un montant maximal pouvant atteindre 10% du chiffre d'affaire de l'entreprise", explique 'organisation dans un communiqué de presse.

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