OUVRAGE D'ART. La rupture d'un des 72 câbles de précontrainte d'un segment du pont de l'île de Ré, constatée le 12 septembre 2018, est peut-être liée à un phénomène de corrosion. C'est la première explication avancée par Pierre-Marie Audoin-Dubreuil, directeur général adjoint des services du département de Charente-Maritime.

"C'est en cours de vérification mais à priori l'eau est entrée et a corrodé le câble", affirme Pierre-Marie Audoin-Dubreuil à l'AFP, pour expliquer la rupture d'un câble de précontrainte du viaduc n° 2, au cœur du pont reliant le continent à l'île de Ré. Le directeur général adjoint des services du département de Charente-Maritime précise que l'élément de métal, d'un diamètre de 15 centimètres et de 220 mètres de longueur (soit une demi-portée) était protégé par "un mur de 3,2 mètres d'épaisseur". Cependant, de l'eau de mer serait parvenue à s'infiltrer au cœur de l'ouvrage, pourtant situé largement au-dessus de la surface des flots.

 

 

"L'eau peut avoir fait gonfler le métal ou l'avoir dissous. Des analyses complémentaires vont être menées (…) pour connaître la nature réelle du phénomène", ajoute le responsable de l'entretien de ce type d'ouvrages. Tous les autres câbles du viaduc ont d'ores et déjà été inspectés et leur résistance vérifiée par ultrasons, dans la nuit du lundi 24 septembre au mardi 25, entre 20 heures et 6 heures du matin, à un moment où la circulation des poids est interdite. Le pont, inauguré en 1988, restera interdit aux convois exceptionnels (plus de 40 tonnes) et la vitesse sur ses chaussées restera limitée à 50 km/h tant que les réparations et toute la lumière sur la rupture du câble n'auront pas été faites.

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