SOLIDARITÉ. Depuis 10 ans des salariés en insertion restaurent avec fierté le fort Saint-Nicolas de Marseille, patrimoine classé. Batiactu a pu découvrir ce chantier colossal mené par des hommes et des femmes qui sont fiers de leur travail.

Grimper au sommet du fort Saint-Nicolas de Marseille se mérite et n'est pas permis à tout le monde. Ce patrimoine classé est en effet ouvert au public uniquement à l'occasion des journées du patrimoine. Pourtant, quelques « chanceux » s'y rendent tous les jours pour travailler. C'est une chance car ces salariés ne sont pas des ouvriers comme les autres. Grâce à l'association Acta vista, 200 personnes, demandeurs d'emploi de longue durée ou au parcours difficile, se relaient pour apporter leur contribution au chantier de restauration de ce site du XVIIe siècle. Embauchés en cdd insertion de 6 à 12mois maximum, ils apprennent un métier ou tout simplement à reprendre confiance en eux.

 

L'objectif de l'association est de les former, de les aider à obtenir une qualification et ainsi leur permettre de retrouver un emploi à l'issue de cette expérience humaine riche. Depuis 2007, environ 2.000 personnes, hommes et femmes, sont passées par ce chantier. « C'est une fierté pour nous car 70% d'entre elles ont obtenu leur premier diplôme. Diplôme qui leur permet de remplir cette case sur leur CV », nous confie Vincent Nicollet ce 16 mai lors d'une visite du chantier.
Ce mot fierté reviendra d'ailleurs tout au long de la découverte des lieux et de ses « restaurateurs ».

 

C'est une fierté aussi pour les Fondations Velux qui s'engagent dans ce projet à hauteur de 2 millions d'euros. « Nous avons été séduits par les idées d'Acta Vista pour le volet social d'insertion, l'aspect pédagogique avec la formation comme tremplin vers l'emploi mais aussi par la dimension patrimoniale et cette volonté de travailler sur du particulièrement beau », explique Benoît Fabre, le patron de Velux France. « C'est une démarche vertueuse qui nous rend fiers », poursuit il. Le spécialiste des fenêtres de toit, qui a « la volonté d'avoir des échanges avec l'association », précise d'ailleurs organiser des formations pour ses artisans dans les locaux du fort.

 

Car c'est aussi un lieu de formation pour les ouvriers du chantier. Ces derniers ne sont pas là uniquement pour participer à la restauration du fort mais aussi pour se former et obtenir une qualification à leur sortie.

 

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