L'architecte qui inscrit sa démarche dans une architecture " pour le plus grand nombre " a été l'invité de la rencontre CSTB/Archinov le 3 décembre.

Né à Saumur le 24 juillet 1950, Yann Brunel commence par suivre les cours de l'Ecole des eaux Arts d'Angers avant d'être diplômé de l'UPA 1 en 1976. Mais se considérant comme " un architecte atypique ", il estime s'être formé grâce aux chantiers auxquels il a participé et pour lesquels il a toujours conservé un goût immodéré.

Spécialiste du bois, matériau pour lequel il éprouve une véritable passion, il doit beaucoup à l'architecte finlandais Alvar Aato, reconnu comme l'un des pères fondateurs de l'architecture moderne. Parti en Finlande, il y travaille pour les Monuments Historiques à la réhabilitation de villes en bois. Pionnier de la démarche HQE, il vivra ce séjour comme un voyage initiatique.

La forêt lui permet d'étudier les insectes qui l'inspirent pour dessiner ses charpentes. Les structures corporelles, l'aptitude au mouvement et l'adaptation au milieu en sont des conséquences visibles dans ses projets architecturaux.

Sans abandonner pour autant le bois, il se met rapidement au service de l'administration hospitalière, entre autres, et pour laquelle il réalise de nombreux bâtiments, comme l'extension de l'hôpital d'Alençon.

" L'architecture est une matière quotidienne renouvelable dans les différents projets que je dois imaginer. A chaque futur programme, sites et noyaux de vies, je replonge dans l'inconnu pour me fondre dans les besoins exigés afin d'en extraire, après maintes recherches, un projet unique ", expliquait-il.

Son ?uvre, que l'on parle des ateliers d'artistes réalisés pour la régie Immobilière de la Ville de Paris (photo), des cabanes de Cabourg, de l'école de musique de Guyancourt ou du lycée La Bruyère à Versailles, échappe aux catégories généralement admises.

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