Le numéro un mondial de la brique a annoncé mercredi le rachat du fabricant danois Petersminde Teglvaerk. Cette acquisition fait suite à la création ou à l'achat ces derniers mois par l'entreprise de plusieurs sites de production en Europe, notamment en France, en Hongrie et en République tchèque.

«Notre stratégie de croissance profitable nous conduit à évaluer en permanence des projets d'acquisition intéressants», a précisé un porte-parole du directoire de Wienerberger, Heimo Scheuch.

Située sur l'île de Fyn, l'usine de Petersminde Teglvaerk a une capacité de production de 28 millions de briques par an et permet de faire passer la part de marché de Wienerberger de 18 à 24% au Danemark, confortant sa deuxième place derrière le danois Randers, indique le groupe.

En août, Wienerberger avait annoncé un résultat net de 88,9 millions d'euros pour le premier semestre, en hausse de 8% par rapport à la période correspondante en 2004. Le résultat opérationnel (Ebit) avait progressé de 2%, à 123,4 millions d'euros, et le chiffre d'affaires (c.a.) de 10%, à 922,8 millions d'euros. Ces résultats étaient en deçà des attentes des analystes après un exercice 2004 marqué par une hausse de 38% du résultat d'exploitation. Le Pdg de Wienerberger, Wolfgang Reithofer, avait été contraint de revoir à la baisse l'objectif de croissance de 10% fixé pour 2005, jugé «trop ambitieux dans le contexte actuel de ralentissement et de prix de l'énergie élevés». M. Reithofer a toutefois indiqué récemment que la stratégie de croissance du groupe n'était pas compromise et que Wienerberger consacrerait 250 millions d'euros par an à sa croissance.

Le groupe, qui a essuyé une baisse de 4% de son c.a. en Europe de l'Est au deuxième semestre 2005, a notamment indiqué vouloir miser sur les perspectives offertes par le marché américain. Actuellement numéro deux aux Etats-Unis, Wienerberger veut y ravir la première place à Boral. Wienerberger n'a par ailleurs pas exclu de prendre pied sur les marchés nord-américain et indien mais écarté tout investissement en Chine, «qui ne se prête actuellement pas à une croissance profitable», selon M. Reithofer.

Le groupe, qui a multiplié les rachats depuis 2001, possède 237 usines dans 24 pays et emploie plus de 12.000 personnes. En avril, Wienerberger avait émis pour 300 millions d'euros d'obligations pour consolider sa croissance.

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