Le président de la Confédération de l'Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment, Patrick Liébus, a exprimé les vœux pour la nouvelle année : que, malgré les incertitudes qui pèsent sur les TPE du bâtiment, 2017 soit l'année des travaux de rénovation et d'amélioration des logements. Détails.

"Je souhaite que 2017 soit l'année des TPE et PME de l'artisanat, tout simplement !", a déclaré Patrick Liébus, le président de la Capeb, lors de la traditionnelle cérémonie des vœux. Il a poursuivi : "Les artisans du bâtiment sont les mieux placés pour redynamiser l'économie locale, grâce à une vraie politique du logement en faveur de la rénovation des centres bourgs par exemple. Ce sont de véritables acteurs de l'économie des territoires, disposés à relever ce défi, car ils savent que ce sont les petits travaux qui donnent les grandes politiques". Le président a salué la reprise de l'activité dans le neuf (+3 % au troisième trimestre de 2016) et dans l'entretien-amélioration (+1 %) et a souhaité que cette dynamique vertueuse soit soutenue par des mesures pérennes, dont le maintien des incitations pour les travaux d'amélioration énergétique.

 

 

La Capeb soutient notamment le maintien de la TVA réduite à 5,5 % pour ces opérations de rénovation énergétique et à 10 % pour celles de rénovation simple. Elle propose également l'instauration du taux le plus faible pour les interventions d'adaptabilité des logements. La confédération prône aussi "un allègement de charges à l'ensemble des entreprises de l'artisanat, plutôt que le Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE)" qui ne concernerait que 36 % des TPE du bâtiment. Le mouvement présidé par Patrick Liébus souhaite que d'autres moyens que le compte pénibilité soient étudiés, "pour prendre en considération les contraintes associées [aux] activités, sans décourager les jeunes souhaitant s'orienter vers [ces] métiers". Enfin, la Capeb réclame l'abandon du prélèvement à la source estimant "que les artisans n'ont pas vocation à être des agents de l'Etat".

 

"Il faut rétablir la confiance des chefs d'entreprises en inscrivant les mesures dans la durée !"

 

 

D'autant que 2017 présente son lot d'incertitudes. La confédération les liste : d'abord au niveau national, avec une campagne électorale en cours et une crise qui s'éloigne moins vite que dans les autres pays européens (croissance de +1,6 % en 2016 et prévisionnelle de +1,2 % en 2017), puis au niveau international, avec l'arrêt de la baisse des taux d'intérêts et le manque de visibilité des coûts de l'énergie ou des matières premières qui impacteront immanquablement l'activité et les marges des TPE. Patrick Liébus conclut : "Il faut rétablir la confiance de ces chefs d'entreprises à tous les niveaux, en inscrivant les mesures dans la durée !"

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