Les performances des PMR sont déterminées dans le cadre d'un Avis technique ou d'un Agrément technique européen. L'analyse tient compte du vieillissement prévisible du produit et des conditions de sa mise en œuvre. Les isolants minces peuvent être soumis à la certification Acermi (Association pour la Certification des Matériaux Isolants) à l'initiative du fabricant. Les produits doivent être marqués « CE » depuis le 30 septembre 2007 lorsqu'ils sont utilisés comme écrans sous toiture. Pour d'autres usages, une procédure d'Agrément technique européen (ATE) peut être enclenchée pour obtenir le marquage. Différents PMR ont fait l'objet d'un avis technique émanant du CSTB. Pour quatre d'entre eux, un ATE a été délivré, d'autres sont en cours d'instruction. En novembre dernier, la PME audoise Actis, qui se bat pour faire reconnaître les vertus des isolants minces, avait déjà annoncé avoir reçu de l'organisme indépendant BM Trada (Grande-Bretagne) un avis technique pour son Triso-Super 12. Un nouveau produit qui présente un coefficient de résistance R égal à 5,25 - l'équivalent de 21 cm d'épaisseur de laine minérale.

 

En France, le marché des produits minces réfléchissants représente environ 10 millions de m² posés par an, soit un chiffre d'affaires supérieur à 100 M€ et une part de marché d'environ 0,4 % en volume. Sur le marché des écrans sous toiture pour l'amélioration du confort d'été, le CA des PMR dépasse celui des écrans classiques. La distribution des écrans minces est assurée par les grandes enseignes du bricolage et les réseaux professionnels de négoce en matériaux.

 


Une étude sujette à caution

 

Lundi soir, le Syndicat des fabricants d'isolants réflecteurs minces multicouches (Sfirmm) s'est étonné du parti pris de l'Ademe, qui a choisi "d'exhumer" une ancienne étude. Ses résultats sont sujets à caution, dit-il dans un communiqué, précisant que le Sfirmm avait fait part, à l'époque, de nombreuses réserves sur le référentiel de tests en situation réelle utilisé dans le cadre du PREBAT. Et de rappeler également que le CSTB avait été condamné par le Tribunal de commerce de Paris suite à des commentaires hâtifs publiés sur la base d'un pré-rapport de cette étude...
"L'avis de l'Ademe se fait donc le relais de la synthèse d'un rapport dont le contenu précis n'a jamais été publié, qui s'appuie sur un protocole de tests en situation réelle sujet à caution et ce, alors même qu'il existe depuis juillet 2011, un référentiel de tests développé par BM TRADA Certification qui a été accrédité de façon incontestable par l'organisme d'accréditation britannique UKAS (...)", précise le communiqué du Sfirmm.

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