A l’occasion mardi de l’assemblée générale de Vinci, son président, Antoine Zacharias, a déclaré que son groupe entend uniquement jouer un rôle dans l’«observation du contrôle de la gestion d’Eurotunnel».

«Si nous devions rentrer dans un dispositif qui comporte un investissement, cet investissement serait de facto limité à quelques dizaines de millions d'euros» a-t-il insisté affirmant que le problème de la dette d'Eurotunnel n'est pas «notre problème à nous, c'est celui de Macquarie et Goldman Sachs», les deux banques engagées dans des discussion avec Eurotunnel sur la restructuration de sa dette de plus de 9 milliards d'euros.

Le groupe avait indiqué samedi qu'il avait été approché par «des opérateurs financiers qui ébauchent des schémas de refinancement de la dette» pour étudier avec lui «un rôle de conseil dans l'exploitation et les opérations de concession» mais qu'«aucun engagement» n'était «pris à ce jour»

Vinci «préqualifié» pour le rachat d'Amec Spie

Par ailleurs, Antoine Zacharias a profité de l’assemblée générale des actionnaires pour se réjouier d’avoir été «préqualifié» pour le rachat de la société française de travaux publics et électriques Amec Spie. «Vinci a été préqualifié. Maintenant nous allons entrer dans les détails», a-t-il dit, sans donner plus de précisions. Le résultat de l'offre sera connu le 2 juin, a-t-il ajouté, faisant valoir la complémentarité que représente Amec Spie pour Vinci. «Amec Spie, et d'autres rapprochements nous intéressent et nous sommes en train d'y travailler», a indiqué Antoine Zacharias.

Prime de 12,9 millions d'euros pour Antoine Zacharias

Enfin, l'assemblée générale des actionnaires de Vinci a été l'occasion d'apprendre qu'Antoine Zacharias a perçu une prime de 12,9 millions d'euros pour avoir quitté sa fonction de directeur général. Ce montant correspond à trois fois sa rémunération brute versée pour l'exercice 2005, qui était de 4,29 millions d'euros.

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