Trois jours après l'annonce de son projet de «rapprochement amical» avec Vinci, Veolia a renoncé à l'opération au regard de la ferme opposition du groupe de BTP.

La fusion entre Veolia Environnement et Vinci n'aura pas lieu ! Devant la ferme opposition manifestée par le groupe de BTP, Veolia a en fait finalement jeté l'éponge. «Les conditions ne sont pas réunies pour mettre en oeuvre un rapprochement amical entre les deux groupes destiné à créer le leader mondial de l'environnement urbain de l'aménagement du territoire», a indiqué Veolia dans un communiqué.

Le groupe exclut en outre de se lancer dans une opération hostile. De son côté, Vinci n'a pas souhaité faire de commentaires. La décision de Veolia ne fait que confirmer «l'opposition de l'ensemble de l'entreprise, y compris celle du conseil d'administration», a néanmoins précisé une source proche de Vinci.
Rappelons que Veolia, présent dans les domaines de l'eau, de la propreté, de l'énergie et des transports, avait annoncé mercredi vouloir proposer une fusion amicale à Vinci. Une démarche aussitôt rejetée par Vinci, la qualifiant d' «hostile» et dépourvue de sens économique et industriel.
L'opération devait prendre la forme d'un échange de titres et aurait créé des synergies de coûts et de revenus d'un montant pouvant atteindre au bout de trois ans 700 millions d'euros d'excédent brut d'exploitation annuel. Le nouveau groupe ainsi constitué aurait réalisé un chiffre d'affaires de près de 50 milliards d'euros avec quelque 400.000 collaborateurs.
Ces arguments avaient été reçus avec scepticisme par les administrateurs de Vinci. Ils avaient en particulier relevé que sur les 700 millions d'euros de synergies avancés par Veolia, 400 concernaient les coûts liés à la fusion. Management et administrateurs étaient surtout opposés à un échange en titres avec Veolia, dont la dette s'élève à près de 14 milliards d'euros.
Mais «cette brève offensive de Veolia ne met toutefois par Vinci à l'abri d'une autre attaque», a commenté une source proche du dossier. Vendredi, les administrateurs admettaient que devant une offre en liquide, les actionnaires seraient dans l'obligation de la regarder.





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