Si entre mai 2009 et mai 2010, les ventes de maisons individuelles affichent de bons résultats, et que début 2011 présente des chiffres optimistes, 2012 s'annonce beaucoup plus difficile. D'ailleurs, selon l'Union des Maisons Françaises, cela devrait être l'année de tous les dangers. Détails en chiffres.

L'indice Markémétron, qui mesure les ventes de maisons environ 9 mois en amont des permis de construire et des ouvertures de chantier, indiquait de bons résultats au premier trimestre 2011. Toutefois, il avait anticipé, dès le mois d'avril, que les chiffres commençaient à chuter.

 

Au final, sur l'ensemble de l'année 2011, le nombre de ventes brutes atteint environ 148.500 unités (-10%). Et au niveau régional, pas d'exception, le nombre de ventes de maisons individuelles est en recul de partout, avec des replis particulièrement élevés sur les régions de l'Ouest et sur le Languedoc-Roussillon. Pour expliquer ce déclin, l'Union des Maisons françaises (UMF) avance trois facteurs : «le contexte économique qui s'est fortement détérioré sur fond d'aggravation de la crise des dettes souveraines» ; «les taux de crédit habitat qui remontent peu à peu avec des critères d'octroi plus resserrés» ; «la réforme brutale du PTZ+ avec des montants moindres et une reconfiguration du barème de remboursement qui pénalise les accédants modestes».

 

Un avenir pas rassurant selon l'UMF
Quant à l'avenir, l'UMF se montre pessimiste soulignant que «ce sont les classes moyennes et modestes qui seront les plus touchées». L'Union indique également que «les coûts de production des maisons ne peuvent qu'augmenter en raison de contraintes réglementaires nouvelles». D'ailleurs, le président Christian-Louis Victor déclarait à Batiactu il y a quelques semaines, qu'il «n'était pas incongru de penser à une baisse supplémentaire de 10% à 15 % en 2012». Il énonçait même plusieurs échéances qui, selon lui ne devraient pas aider à relever la barre parmi lesquelles «l'avènement de la réglementation thermique à partir du 1er janvier 2013 - qui s'accompagnera d'un surcoût de 8 à 10% - les hausses du foncier et des taux de crédit, ainsi que la frilosité des banques toujours plus grandissante... ».

 

Enfin, l'UMF, qui précise que le logement s'est imposé comme une thématique importante de la campagne, compte bien faire entendre sa voix : «Alors que les constructeurs et promoteurs sont les premiers contributeurs à l'offre de logements en France, pas un mot sur l'offre locative privée ou l'accession à la propriété. Plus curieux encore, certains remèdes présentés comme nouveaux existent déjà !», conclut-elle.

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