L'américain General Electric est bien décidé à mettre la main sur le français Alstom. Il a même peaufiné son offre proposant à des investisseurs français de prendre des parts dans les activités éoliennes et hydroélectricité. Explications.

General Electric (GE) parviendra-t-il à mettre la main sur Alstom ? Siemens le devancera-t-il ? Ces questions restent en suspens. En effet, les deux groupes se disputent le rachat du fabricant français de turbines électriques et de TGV.

 

Dans un premier temps, l'allemand Siemens a évalué la branche énergie entre 10,5 et 11 milliards d'euros puis GE a proposé 12,35 milliards d'euros, un dernier chiffre jugé insuffisant par le gouvernement. Pour satisfaire à la demande, l'américain serait en discussion avec des investisseurs français pour leur céder une participation dans les activités éoliennes et hydroélectricité d'Alstom au cas où son offre serait acceptée, a indiqué l'AFP.

 

Le dossier semble donc loin d'être bouclé, d'autant plus qu'au sein du gouvernement, plusieurs positions se détachent. Ainsi, Arnaud Montebourg, ministre de l'Economie, s'est prononcé en faveur de Siemens fin avril, tandis que dans Paris Match à paraître ce jeudi 15 mai, Ségolène Royal, la ministre de l'Ecologie, aurait déclaré que "General Electric serait une très bonne opportunité pour Alstom. C'est le meilleur projet industriel". Néanmoins, elle a tenu à souligner mercredi qu' "elle n'avait pas donné l'interview en tant que telle".

 

"Je ne me laisse pas déstabiliser par des petites phrases dans la presse, je ne veux pas laisser dégrader ni mon travail ministériel, ni le travail du gouvernement, ni la solidarité", a-t-elle indiqué à la presse."La comparaison se fera entre les différentes offres et ces offres sont en train de s'améliorer", c'est "une bonne chose pour l'emploi en France", a précisé la ministre. Au final, les deux groupes paraissent donc encore tous les deux en course.

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