Quatre mois après la fusion avec la société SAS, le nouveau directeur général adjoint de Nicoll dresse un bilan plutôt satisfaisant, et annonce une croissance supérieure à 10% pour son groupe en 2011. Si la division « environnement » prend de l'ampleur, cette fusion repose d'abord sur une nouvelle stratégie basée sur le stock. Explications.

« C'est une fusion positive », a indiqué jeudi dernier, Frédéric Midy, directeur général adjoint de Nicoll (groupe Aliaxis). Effectif depuis le 1er janvier 2012, le rapprochement avec l'autre société du groupe, SAS, spécialisée également dans les produits sanitaires et présente en GSB, donne à ce jour satisfaction à ses dirigeants même si aucun bilan chiffré n'a encore été dévoilé. A noter toutefois que, comme annoncé en novembre dernier, aucune suppression de poste n'a eu lieu, mais que 10 personnes ont été recrutées, principalement sur la force de vente.

 

Pour autant, Nicoll qui demeure relativement avare de chiffres, a reconnu avoir réalisé une « très bonne année 2011 (…) avec une croissance à deux chiffres ». C'est dû à la bonne santé des métiers traditionnels du bâtiment dont s'occupe Nicoll, et particulièrement à la division « environnement » qui est en forte croissance, et qui devrait prendre une orientation aménagement urbain et travaux publics dans les mois à venir. Autre objectif : « Nous souhaitons consolider nos positions dans le sanitaire », a expliqué Frédéric Midy. Avec la marque Nicoll présente dans près de 6.000 points de vente de négoce matériaux en France, le DG adjoint entend bien renforcer sa présence dans le négoce sanitaire - et en particulier chez Cedeo - en introduisant des produits SAS sous la marque Nicoll dans ces points de vente.

 

Commandes vs stock
Mais la fusion devrait être marquée par un « changement culturel majeur », puisque désormais il s'agira de fonctionner en mode « stock » et non plus « commandes ». « Nous allons passer du mode 'just in time' à une solution de production qui s'ajuste à un mode de constitution de stock », détaille Frédéric Midy. Cette stratégie sera appliquée à toute la production qui sort du site de Frontenas, où se situe le siège de SAS, et permettra de créer une synergie avec le site de Cholet, bassin de Nicoll. Le « made on stock » ne peut évidemment pas convenir à tous les produits, a rappelé le DG adjoint, qui montre fièrement une approche « avant-gardiste » où le stock a de la valeur.

 

Néanmoins, Nicoll reste prudent sur l'avenir de l'entité ainsi formée. Globalement comblé, le groupe avoue quelques retards notamment dans l'harmonisation des packagings, des process d'achats ou dans la gestion des stocks. « Pour les prochains mois, nous n'avons pas encore d'inquiétude, mais nous sommes vigilants, conclut Frédéric Midy. Mais nous ne ferons pas de compromis sur notre méthode de stock. Réalité et pragmatisme prévalent par rapport aux modèles financiers ».

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