Les douze salariés de l'usine Lafarge de Frangey, en grève de la faim durant une dizaine de jours, ont arrêté leur mouvement de protestation jeudi soir, à l'issue d'un comité central extraordinaire.

Après dix jours de grève de la faim devant le siège du groupe Lafarge Ciments, la douzaine de salariés et le maire de la commune où se situé l'usine ont stoppé leur mouvement de protestation contre la fermeture de l'usine envisagée depuis mai dernier. C'est à la suite d'un comité central extraordinaire (CCE) qui s'est tenu jeudi en fin de journée qu'ils ont mis fin à leur action.

 

« Les grévistes arrêtent leur grève de la faim car nous avons trouvé une porte de sortie », a déclaré à l'AFP un porte-parole de la CGT. En effet, lors du CCE, la direction a fait des propositions afin de « sortir de cette situation le plus rapidement possible » : maintien d'une activité sur le site de Frangey pour 35 personnes ; 5 départs à la retraite ; reclassement des 34 autres sur d'autres sites du groupe avec « de grosses mesures d'accompagnement ». Rappelons que l'usine, en activité depuis 1930, compte aujourd'hui 74 salariés.

 

Ces mesures ne peuvent satisfaire les salariés qu'à moitié, eux qui réclamaient l'abandon de la décision de fermeture, et donc du maintien intégral de l'activité de l'usine. Mais cela reste « une bonne nouvelle » tout de même, comme le concède le maire interrogé sur France Info, satisfait de garder l'usine et 40 salariés sur sa commune.

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