CHANTIER. Un appartement parisien a été isolé par l'intérieur avec un système compact, qui a permis de réduire l'emprise au sol et donc de limiter la perte en surface habitable. Zoom.

Dans cet appartement d'un immeuble du 17-18ème siècle, dans le second arrondissement de Paris, l'isolation était quasi-inexistante. Les propriétaires souhaitaient renforcer le confort thermique de leur appartement, en isolant 23 m2 de mur donnant sur cour. Mais ce, tout en perdant le moins possible de surface habitable. Un point non négligeable, dans un quartier où le prix au m2 excède les 10.000 euros.

 

Pour isoler en limitant cette perte, la meilleure solution est sans doute l'isolation par l'extérieur (ITE). "En milieu urbain, une ITE est difficilement envisageable pour des raisons esthétiques, étant donné qu'il peut y avoir des façades historiques", détaille Dominica Lizarazu, directrice marketing et développement chez Isover. Et même lorsque cela est possible, il s'agit d'une décision à faire valider par la copropriété. D'ailleurs il n'est pas possible d'isoler seulement un appartement par l'extérieur. La seule solution : isoler par l'intérieur.

 

Un système classique en laine de verre (entre 50 et 100 € du m2) fait à peu près 15 cm d'épaisseur. Optiréno, entreprise en charge du projet, a pour sa part choisit Isovip, un système plus cher (250 € du m2), mais plus compact avec une emprise au sol moindre, un lambda de 5,2 mW/(m.k) et une résistance thermique entre R=4,25 et 4,55 m2K/W. Une solution qui se présente comme de petites plaques sur mesure, embarquant tout un système isolant, venant se coller au mur et qui a permis au propriétaire de ne perdre qu'1 m2. Découvrez ce chantier en images.

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Un système isolant compact

Le chantier a coûté 250 €/m2
Le chantier a coûté 250 €/m2 © Isover
Avant chantier, le cahier des charges consistait à isoler une salle de vie sans perdre trop de surface habitable, dans un quartier où le prix du m2 dépasse les 10.000 €. Ce ne sont pas moins de 23 m2 de mur, sur 8.50 m de long, qui ont été isolés avec les panneaux Isovip. Moyennant un prix plus élevé de 250 €/m2, contre 50 à 100 € pour des solutions d'isolation classique en laine de verre.

Une emprise au sol moindre

Le système complet fait environ 7 cm d'épaisseur
Le système complet fait environ 7 cm d'épaisseur © Isover
Alors qu'un système d'isolation en laine de verre peut faire jusqu'à 15 cm, la solution d'Isover tombe à 36 mm. L'épaisseur finale est d'environ 7 cm après pose complète du système, plaques de plâtre comprises. En tout, l'appartement après travaux a perdu 1 m2.

De petites plaques bien isolées

Les plaques sont composées de poudre de silice
Les plaques sont composées de poudre de silice © Isover
Les plaques revendiquent une résistance thermique d'environ R=4m2K/W. Elles se composent d'une poudre fine de silice amorphe pressée et enveloppée d'un film en polyester métallisé puis mis sous vide. Le film est thermoscellé de façon à maintenir du vide au sein de la plaque (le vide est un isolant). Enfin, un surfaçage en XPS (partie bleue) est ensuite fixé sur les deux faces de la plaque, pour garantir une protection mécanique.

Des plaques directement collées au mur

Les panneaux sont directement collés au mur
Les panneaux sont directement collés au mur © Isover
La pose se fait relativement simplement. Tout d'abord, le tracé des plaques est dessiné en suivant un plan d'assemblage. Ensuite, un adhésif double face au dos des panneaux vient les coller temporairement au mur.

 

Cependant, même s'il est simple à poser, le système ne peut pas être mis en oeuvre sans l'intervention d'une entreprise professionnelle et du service d'accompagnement Isover, qui, à partir des relevés de cotes, établit le calepinage et livre le nombre nécessaire de panneaux Isovip.

Une membrane pour l'étanchéité à l'air

La membrane évite les problèmes d'humidité
La membrane évite les problèmes d'humidité © Isover
Avant d'installer les plaques de plâtre, une membrane a été ajoutée. "Elle gère les transferts de vapeur d'eau et l'étanchéité à l'air et donc les problèmes d'humidité", affirme Dominica Lizarazu.

Un système soutenu par une ossature

L'ossature vient tenir l'ensemble
L'ossature vient tenir l'ensemble © Isover
L'adhésif n'étant qu'une solution temporaire, une ossature métallique est ajoutée pour soutenir l'ensemble.

Un calfeutrage à la laine de verre

La laine de verre vient remplir les vides
La laine de verre vient remplir les vides © Isover
Contrairement à de la laine de verre, ces plaques ne peuvent pas être découpées, ni percées, au risque d'amoindrir leurs performances thermiques. "Au préalable, il faut réunir des données qui prennent en compte les cotes, les ouvertures, les points techniques etc. On établit ensuite un plan d'assemblage. Nous avons conçu deux tailles (600 x 300 mm, 600 x 1000 mm) qui remplissent 90% de la surface. Ensuite, les vides entre les espaces sont calfeutrés avec de la laine de verre", explique Dominica Lizarazu.
Puis un calcul est réalisé pour établir les performances de l'isolation avec les zones calfeutrées avec de la laine de verre. Résultat, une légère baisse de 10%.

Fiche Technique

Ce système est éligible aux aides, comme le CITE
Ce système est éligible aux aides, comme le CITE © Isover
Nature du chantier : Rénovation d'un appartement parisien datant du 17-18e siècle

 

Dates du chantier : 18 et 19 septembre 2017

 

Adresse : rue Réaumur, 75002 Paris

 

Maître d'œuvre : Optiréno

 

Surface isolée : 23 m2

 

Coût de l'isolation : 5.750 € HT, soit 250 €/m2 pour isolation + 550 € HT pour la pose de plaques