Dressée au milieu d'une forêt canadienne, cette maison triangulaire bardée de bois rappelle l'univers des contes de fées. Complètement baignée dans la nature, enveloppée de bois à l'intérieur comme à l'extérieur, elle prend par moment des accents fantasmagoriques, qui la rendent encore plus mystérieuse...

On pourrait croire apercevoir la version moderne d'une maison de sorcière, digne des contes de fées les plus mythiques. Cette habitation contemporaine, composée de deux bâtisses accolées, est blottie au coeur d'une forêt québécoise dense, aux airs presque fantasmagoriques.

 

L'architecte Jean Verville, qui a dessiné la surprenante construction, laisse entrevoir quelques indices d'une inspiration féérique : une forme très simple, avec une pente formant un triangle, rappelant un prisme ; un bardage noir aux accents mystérieux ; une nature omniprésente, comme dans la plupart des contes pour enfants ; et une structure où la partie réservée aux parents et celle des enfants s'opposent.

 

Autant d'éléments qui sembleraient anecdotiques si la maison n'éblouissait pas le visiteur par la présence d'un porte-à-faux magistral. Une partie importante de l'étage est en effet suspendue au-dessus d'une terrasse, qui devient un cocon protecteur dans une nature un brin effrayante.

 

Découvrez cette surprenante réalisation, en images, en pages suivantes.

actionclactionfp

Deux maisons accolées forment un chalet noir

Deux maisons accolées forment un chalet noir
Deux maisons accolées forment un chalet noir © Maxime Brouillet
Derrière une structure apparemment unique, se cachent en réalité deux maisons accolées. Malgré un bardage en bois sombre identique, elles sont respectivement consacrées à l'espace des parents et à celui des enfants. Clin d'oeil aux contes, comme le Petit Poucet, où parents et enfants s'opposent ?

Un escalier menant vers une terrasse protégée

Un escalier menant vers une terrasse protégée
Un escalier menant vers une terrasse protégée © Maxime Brouillet
A l'arrivée, un chemin et un escalier, longeant le chalet et symbolisant la linéarité du terrain, amènent le visiteur jusqu'au rez-de-jardin, situé de l'autre côté de la maison. On ne peut s'empêcher de remarquer le surprenant porte-à-faux, véritable joyau de la maison.

Un porte-à-faux magistral, véritable tour de maître

Un porte-à-faux magistral
Un porte-à-faux magistral © Maxime Brouillet
Le porte-à-faux correspond à une partie de l'étage de la seconde maison, qui se prolonge dans le vide. Un tour de maître architectural, tant la longueur de cette structure est importante.

Une terrasse protégée par un porte-à-faux

Une terrasse protégée par un porte-à-faux
Une terrasse protégée par un porte-à-faux © Maxime Brouillet
Sous le porte-à-faux, la terrasse se transforme en un cocon protecteur. Symbole, peut-être, des bras enveloppant d'une maison qui invite le visiteur à entrer en son sein, par le biais d'une large baie vitrée.

Jeu de vitrages pour apporter de la lumière dans le salon

Jeu de vitrages pour apporter de la lumière
Jeu de vitrages pour apporter de la lumière © Maxime Brouillet
Un jeu de vitrages a été pensé par Jean Verville. L'architecte aligne les baies vitrées, de manière à offrir au visiteur, d'où qu'il se tienne dans le rez-de-jardin, une vue sur la forêt environnante aux allures mystiques.

Des baies vitrées pour une maison lumineuse sans vis-à-vis

Des baies vitrées pour une maison lumineuse
Des baies vitrées pour une maison lumineuse © Maxime Brouillet
Sur l'une des façades de la seconde maison, les baies vitrées se multiplient, pour offrir à l'intérieur une luminosité maximale, et une vue enchantée sur la dense forêt. Ainsi, l'aile parentale profite de la lumière... sans aucun vis-à-vis bien sûr !

Une cuisine ouverte près d'une entrée vêtue de rouge

Une cuisine ouverte et une entrée rouge
Une cuisine ouverte et une entrée rouge © Maxime Brouillet
A l'intérieur de cette maison, au rez-de-jardin, un grand salon familial s'étend, derrière lequel l'on trouve une cuisine. Le rouge de l'entrée (ici, à droite) est l'une des seules touches de couleur, dans une habitation pensée pour se fondre avec la nature environnante.

Une aile parentale composée d'alvéoles de bois

Une aile parentale composée d'alvéoles de bois
Une aile parentale composée d'alvéoles de bois © Maxime Brouillet
L'aile dédiée aux parents est conçue "comme une ruche composée d'une succession d'alvéoles offrant chacune un rituel distinctif". Des alvéoles de bois dans lesquelles sont notamment aménagées une chambre, une salle de bains et un dressing spacieux.

Le bois omniprésent dans l'aménagement de la suite parentale

Le bois omniprésent dans la suite parentale
Le bois omniprésent dans la suite parentale © Maxime Brouillet
Dans la chambre, comme dans la salle de bains, le bois domine largement, créant une atmosphère presque monacale.

Un escalier mène vers l'aile des enfants

Un escalier mène vers l'aile des enfants
Un escalier mène vers l'aile des enfants © Maxime Brouillet
Quelques marches permettent d'accéder à la seconde maison, celle aménagée pour les enfants. Une liaison tout à fait symbolique qui structure l'architecture de la construction, mais aussi la vie de la famille, selon l'architecte Jean Verville.

Une chambre tout en bois comme un espace de jeux

Une chambre tout en bois comme un espace de jeux
Une chambre tout en bois comme un espace de jeux © Maxime Brouillet
La chambre des enfants est meublée d'un grand lit superposé, qui tient presque le rôle d'un espace de jeu pour les plus petits. Le bois, laissé brut, est un énième clin d'oeil à la forêt.

Des combles aménagés comme un espace de vie commune

Des combles aménagés comme un espace de vie commun
Des combles aménagés comme un espace de vie commun © Maxime Brouillet
Enfin, surplombant la maison, les combles aménagés sont un espace de liberté quasi-totale, où enfants et parents se retrouvent hors du temps. Comme une conclusion heureuse à un conte de fées avec de nombreux rebondissements...

Une maison en bois noir aux accents fantasmagoriques

Une maison en bois noir aux accents fantasmagoriqu
Une maison en bois noir aux accents fantasmagoriqu © Maxime Brouillet
Fiche technique :

 

Maître d'ouvrage : privé
Maître d'oeuvre : Jean Verville Architecte
Entrepreneur : Ulys Collectif
Ouvertures : Shalwin Canada
Localisation : Cantons de l'Est, Québec (Canada)
Surface : 171 m2 (1.900 pieds carrés)
Année de construction : 2014
Budget : non communiqué