UN PROJET/UNE PARTICULARITE. Pour gagner un maximum d'espace dans une belle maison des années 60, les architectes d'OP Architecture imaginent deux blocs posés sur le toit. Ils créent ainsi deux chambres et une multitude de rangements, optimisant l'habitation pour une grande famille.

Réaménager une belle maison d'architecte datant des années 60 est un véritable défi. "L'entreprise est facilitée par la qualité du travail du précédent architecte... mais également rendue plus difficile, puisque l'on doit tout faire pour conserver les atouts de la construction, son charme et tout ce qui fait la signature de son créateur", expliquent les architectes Julie Peschard et Alexandre Otto.

 

Leur studio OP Architecture a été sollicité par les nouveaux propriétaires de cette belle demeure des alentours de Colmar. Les objectifs : ajouter une suite parentale et une chambre d'amis, créer un véritable espace à part pour les enfants, mais aussi un bureau pour travailler à domicile. Tout ceci, sans changer l'emprise au sol. Les architectes proposent d'utiliser les combles, sans surélévation, mais en optimisant la surface existante... y compris les volumes les moins accessibles.

 

Pour cela, ils imaginent deux cubes contemporains, délicatement posés sur un côté de l'étage de la maison, en totale harmonie avec la construction d'origine. S'y cachent une suite parentale et une deuxième chambre, toutes deux baignées de lumière grâce à une belle baie vitrée.

 

Découvrez cette rénovation surprenante en pages suivantes.

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Deux cubes posés sur le haut de la maison

Deux cubes posés sur le haut de la maison
Deux cubes posés sur le haut de la maison © Christophe Bourgeois
Pour optimiser les mètres carrés disponibles dans les combles, Julie Peschard et Alexandre Otto ont dû composer avec la pente très douce de la toiture. "On pouvait circuler au milieu de l'étage, mais sur une surface limitée", se souviennent-ils.

 

Comme une évidence, leur vient alors l'idée de créer deux blocs, qui permettent de profiter d'une plus grande hauteur sous plafond, sans surélever le faîtage du toit. "Deux chambres en plus, symbolisées par deux cubes", précise Alexandre Otto.

Un style contemporain qui se marie à une architecture des années 60

Un style contemporain qui se marie à une architecture des années 60
Un style contemporain qui se marie à une architecture des années 60 © Christophe Bourgeois
Les deux cubes, malgré leurs allures contemporaines, se marient parfaitement au style de la maison d'origine et du voisinage. "C'était osé, donc nous avons tout fait pour conserver la finesse de l'architecture", souligne Alexandre Otto. Les architectes ont, par exemple, choisi de positionner les blocs du côté le plus long du toit, dans un souci d'équilibre.

Côté entrée, une maison à l'architecture des années 60

Côté entrée, une maison à l'architecture des années 60
Côté entrée, une maison à l'architecture des années 60 © Christophe Bourgeois
Etonnamment, du côté de l'entrée de la maison, l'on aperçoit à peine les deux cubes contemporains. C'est une architecture plus typique des années 60 qui se dévoile, mettant en avant la pente très douce de la toiture. Pour des raisons de confort et d'économies d'énergie, le studio OP Architecture a choisi une isolation thermique par l'extérieur (ITE) complète de l'habitation.

Une entrée un peu trop spacieuse, rendue plus chaleureuse

Une entrée un peu trop spacieuse, rendue plus chaleureuse
Une entrée un peu trop spacieuse, rendue plus chaleureuse © Christophe Bourgeois
"L'entrée de la maison rappelait un hall d'immeuble", se souvient Alexandre Otto. Une tare que les architectes ont compensée en rendant le lieu de 15 m2 plus lumineux, et en ajoutant une touche de couleur ainsi que de nombreux rangements intégrés.

Un salon lumineux grâce à de grandes baies vitrées

Un salon lumineux grâce à de grandes baies vitrées
Un salon lumineux grâce à de grandes baies vitrées © Christophe Bourgeois
Au fond de l'entrée, le salon se déroule, baigné de lumière naturelle grâce à une grande baie vitrée arrondie et de nombreux vitrages. Le mobilier a été choisi par les nouveaux propriétaires, férus de décoration.

Une belle pièce à vivre ouverte de tous les côtés

Une belle pièce à vivre ouverte de tous les côtés
Une belle pièce à vivre ouverte de tous les côtés © Christophe Bourgeois
La pièce à vivre se compose d'un espace salon avec son bow-window, d'une salle à manger (ici, au fond à gauche) et d'une cuisine ouverte, délimitée par un bar massif (ici, au fond à droite). "Nous avons conservé les sols par souci d'économie", précisent les architectes Alexandre Otto et Julie Peschard. Ils apportent une touche rétro plutôt agréable.

Une cuisine ouverte délimitée par un bar noir

Une cuisine ouverte délimitée par un bar noir
Une cuisine ouverte délimitée par un bar noir © Christophe Bourgeois
Autrefois fermée, la cuisine a été ouverte par les architectes, afin de créer une pièce à vivre contemporaine, familiale et fonctionnelle. Elle est éclairée par un vitrage ouvrant sur le jardin.

 

Entre la cuisine et le salon (ici, à droite), on devine les premières marches d'un escalier de bois, entouré d'un couloir menant aux chambres des enfants (à sa gauche) et du hall d'entrée (à sa droite).

Un couloir d'entrée trop grand, rendu plus intime par un escalier

Un couloir d'entrée trop grand, rendu plus intime par un escalier
Un couloir d'entrée trop grand, rendu plus intime par un escalier © Christophe Bourgeois
Du salon, un couloir carrelé mène aux chambres (ici, à gauche hors champ) et au hall d'entrée (ici, à gauche). Là encore, l'espace consacré à ce couloir était trop important, rendant les lieux peu chaleureux. "En créant l'escalier, qui mène aux combles, nous avons divisé par deux la largeur du couloir, et rendu l'ensemble plus humain", justifie Alexandre Otto.

 

Quant à l'espace consacré aux enfants, il est légèrement séparé du reste de la maison, offrant ainsi aux plus jeunes une sensation d'indépendance.

Deux grandes fenêtres pour illuminer un escalier en bois

Deux grandes fenêtres pour illuminer un escalier en bois
Deux grandes fenêtres pour illuminer un escalier en bois © Christophe Bourgeois
A l'étage, les architectes découvrent des surpoutres, qui les obligent à surélever le plancher de quelques dizaines de centimètres. Un obstacle technique qui donne à l'escalier une hauteur vertigineuse. Pour apporter de la lumière naturelle à l'espace, ils ajoutent deux vitrages de grande taille dans la cage d'escalier, donnant sur le hall d'entrée.

Un étage optimisé et rempli de rangements astucieux

Un étage optimisé et rempli de rangements astucieux
Un étage optimisé et rempli de rangements astucieux © Christophe Bourgeois
Grâce aux deux blocs construits au niveau des combles, les architectes d'OP Architecture ont pu aménager deux véritables pièces : une chambre d'amis (ici, au dernier plan) ainsi que la chambre de la suite parentale (au fond du couloir à droite). Mais le reste de l'étage a également été optimisé : "nous avons transformé les espaces non exploitables en rangements", ajoute Alexandre Otto.

 

Le bureau, quant à lui, est installé sur le pallier de l'étage (ici, hors champ).

Deux chambres avec vue sur la campagne

Deux chambres avec vue sur la campagne
Deux chambres avec vue sur la campagne © Christophe Bourgeois
Chacune située dans un bloc surmontant la maison, les deux chambres profitent ainsi d'une belle vue sur la nature environnante. Un côté "zen" qui tenait beaucoup à coeur aux propriétaires.

Une salle de bains et un dressing sous les toits

Une salle de bains et un dressing sous les toits
Une salle de bains et un dressing sous les toits © Christophe Bourgeois
Enfin, la salle de bains et le dressing de la suite parentale ont, quant à eux, été aménagé en partie sous les toits. Leur aménagement contemporain fait écho au zinc de l'un des deux blocs, qui a littéralement transformé l'allure de la maison.

Rénovation d'une maison d'architecte des années 60

Rénovation d'une maison d'architecte des années 60
Rénovation d'une maison d'architecte des années 60 © Christophe Bourgeois
Fiche technique :

 

Maître d'ouvrage : privé
Maître d'oeuvre : Alexandre Otto et Julie Peschard - OP Architecture
Lieu : Bas-Rhin
Surface : 220 m2
Budget : 280.000 € HT
Livraison : 2015