Le chantier de la ligne ferroviaire, reliant Genève à Annemasse, a franchi une grande étape, le 23 septembre dernier, avec la jonction des tunnels suisse et français. La livraison est prévue pour décembre 2019.

Lancé en 2011, côté suisse, et en 2015 côté français, le chantier de la ligne ferroviaire Cornavin - Eaux Vives - Annemasse (CEVA), a franchi une étape importante vendredi 23 septembre 2016. Les partenaires du projet de futur RER transfrontalier ont fêté la jonction des deux tunnels. Cependant, il reste encore des travaux à effectuer avant la livraison prévue pour décembre 2019.

 

Cette jonction, effectuée à 13 mètres de profondeur, a donc fait l'objet d'une célébration franco-suisse : une paroi en bois qui marquait la limite entre les deux chantiers a été abattue à coup de masse, sous les applaudissements de nombreux représentants des autorités, de la SNCF et des Chemins de fer suisses (CFF), rapporte l'AFP. Cette liaison a été faite sous le Foron, la rivière qui trace la frontière entre les communes de Thônex (Suisse) et Gaillard (France).

 

Faciliter les transports et désengorger les axes transfrontaliers

 

Le CEVA, nom donné en reprenant les initiales des trois gares desservies, permettra de relier la gare d'Annemasse (France) à la gare de Genève-Cornavin en 20 minutes. Plus de la moitié des travaux ont déjà été réalisés côté suisse. Il s'agit de construire, principalement en souterrain, 14 kilomètres de lignes entre Genève-Cornavin et le Foron, ainsi que cinq stations. Le coût des travaux s'élève à 1,44 milliard d'euros, financés à 56% par la Confédération et le reste par le canton de Genève. Les Français construisent quant à eux deux kilomètres de lignes enterrées, de la gare d'Annemasse jusqu'à la frontière suisse. Le budget pour réaliser ces travaux se monte à 234,2 millions d'euros, dont 45 M€ financés par l'Etat, 65 M€ par le département de Haute-Savoie, 55 M€ par la région Auvergne - Rhône-Alpes et 35 M€ par SNCF Réseau.

 

Le CEVA a pour but de faciliter les transports dans cette région appelée "le Grand Genève", et qui est régulièrement engorgée par d'interminables bouchons en raison d'un trafic automobile intense. En effet, quelque 95.230 frontaliers établis en France travaillent dans le canton de Genève, dont 75% habitent en Haute-Savoie.

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