L'Assemblée nationale vient d'adopter en première lecture le titre V de la loi d'Avenir pour l'Agriculture, l'Alimentation et la forêt. Celui-ci vise à gérer durablement la forêt, valoriser davantage la ressource bois, et lutter contre l'importation illégale. Détails.

Le territoire français est couvert par quelques 30 % de forêts et d'activités économiques de la filière bois, c'est dont un potentiel important sur lequel comptent s'appuyer de nombreux acteurs. Dans cette optique, la projet de loi d'Avenir pour l'Agriculture, l'Alimentation et la forêt, portée par le ministre de l'agriculture Stéphane Le Foll, ne cache pas ses ambitions.

 

Mardi, un texte a été adopté par l'Assemblée nationale en première lecture afin de parvenir à remplir ces objectifs. Il prévoit la création d'un fonds stratégique de la forêt et du bois qui financera les projets d'investissement, de recherche, de développement et d'innovation. Il doit également permettre de développer le futur programme national de la forêt et du bois et ses déclinaisons régionales.

 

Par ailleurs, la mise en place du Groupement d'Intérêt Economique et Environnemental Forestier (GIEEF) vise à améliorer les démarches collectives des propriétaires forestiers volontaires. L'objectif est d'encourager les rassemblements à l'échelle d'un petit massif forestier pour une gestion forestière coordonnée "permettant une meilleure mobilisation du bois et une meilleure performance environnementale", explique le texte.

 

L'importation du bois illégal, une pratique à combattre
Enfin, ce projet traduit en droit français le "Règlement bois de l'Union Européenne" afin de lutter contre l'importation de bois et produits dérivés illégalement exploités. En la matière, de nombreuses ONG tirent la sonnette d'alarme. C'est le cas de Forêts chez Global Witness qui estime que la France se situerait au 3e rang des importateurs européens de bois "à haut risque d'illégalité". Un constat qui jette un discrédit sur la profession. Ce que regrette Le Commerce du Bois (LCB): "L'ensemble des 160 sociétés (importateurs, agents et revendeurs) de notre association respecte et applique depuis 2011 une charte environnementale avec des règles strictes sur l'achat et la vente, et nos membres sont audités. Reste que certains trichent encore. Il faut se débarrasser des opérateurs indélicats qui pratiquent par la suite des tarifs extrêmement bas et attaquent notre activité économique", nous explique le président Eric Boilley. Si depuis le 3 mars 2013, une réglementation européenne est entrée en vigueur, la LCB déplore qu'elle ne soit pas déclinée dans chaque pays : "Tous ne sont pas au même niveau", précise Eric Boilley, réclamant encore quelques efforts pour harmoniser l'ensemble.

actionclactionfp