DIAPORAMA. Et si le pavillon mobile signé Zaha Hadid démangeait de son actuel emplacement près de l'Institut du Monde Arabe ? L'idée est loin d'être saugrenue puisque l'Établissement public d'aménagement de la Défense Seine Arche (Epadesa) cherche à acquérir ce drôle de bâtiment. Explications.

Décidément, le pavillon mobile, appelé aussi "Mobile art", de Zaha Hadid n'en finit pas de faire parler de lui. Créé en 2008 pour abriter une exposition de l'indémodable sac matelassé de la marque Chanel, l'objet non identifié de l'architecte anglo-irakienne avait brutalement du arrêter son périple en raison de la crise économique.

 

Par la suite et après plusieurs rebondissements, il avait été offert à l'Institut du Monde Arabe de Paris auprès duquel il avait été érigé en avril 2011. Aujourd'hui, le bâtiment pourrait une nouvelle fois être déplacée et entamer une nouvelle vie dans le quartier d'affaires parisien de la Défense. "Nous sommes en cours d'acquisition mais nous ne savons pas encore où il sera placé", nous explique-t-on à l'Epadesa. Du côté de l'Institut du Monde Arabe, l'information n'est pas confirmée mais selon un article du Courrier de l'architecte, la structure devrait être cédée pour la modique somme... d'un euro. Un montant dérisoire et incroyable pour un projet signé par celle qui a décroché le prix Pritzker (Nobel de l'architecture) en 2004. La star féminine de l'architecture perdrait-elle de la valeur ? Affaire à suivre…

 

Si vous ne connaissez pas le pavillon mobile, découvrez ou redécouvrez en images le projet ainsi que l'exposition sur l'architecture de Zaha Hadid présentée lors de l'inauguration du bâtiment en avril 2011

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Deux Maquettes Parametric Towers, 2008

Zaha Hadid
Zaha Hadid © François Lacour / AIA Productions 2011
Chaque maquette contient toute les autres, chaque pièce se fait l'écho de la totalité du bâtiment. La forme du Mobile Art peut être assimilée à une spirale. Le visiteur est attiré par l'entrée puis happé dans le ventre de la bête.

Abu Dhabi Performing Arts Center

Zaha Hadid
Zaha Hadid © François Lacour / AIA Productions 2011
L'émirat d'Abou Dhabi, qui souhaite se doter d'un «district culturel» sur l'île de Saadiyat, a confié à Zaha Hadid la
conception de son centre des arts vivants qui devrait voir le jour d'ici 2018.

Tour du Nil au Caire, Egypte

Zaha Hadid
Zaha Hadid © François Lacour / AIA Productions 2011
Les principaux éléments structurels de cet hôtel de 70 étages sont des murs en béton fin qui tournent doucement sur toute la hauteur de la tour. La rotation progressive des parois génère un large choix d'orientations pour les chambres d'hôtel et les appartements. Sur le côté ouest - vue sur le fleuve - la tour est bombée à l'étage supérieur pour maximiser les vues de chambres d'hôtel et des appartements.

Une expérience visuelle hors du commun

Zaha Hadid
Zaha Hadid © François Lacour / AIA Productions 2011
C'est un univers particulier, un temple monochromatique où l'esprit de l'architecte réside, dans ses ouvrages iconoclaste conservant, en fil conducteur, cette fluidité structurelle.

Relief Lunaire

Zaha Hadid
Zaha Hadid © François Lacour / AIA Productions 2011
Des inclinaisons, aux rampes, en passant par les inversions de plans, Zaha Hadid est devenu maître dans l'art de dramatiser l'espace.

Quartier général des affaires de Pékin

Zaha Hadid
Zaha Hadid © François Lacour / AIA Productions 2011
Les projets que propose Zaha Hadid sont fluides, ronds et originaux, le design est complètement novateur comme l'architecte irakienne, basée à Londres, en à l'habitude. Elle conserve tout de même certaines notions traditionnelles du pays dans lequel elle conçoit la bâtisse, comme en Chine en utilisant le principe de la cour intérieure.

Central Business District, Pekin

Zaha Hadid
Zaha Hadid © François Lacour / AIA Productions 2011
Il ne s'agit plus de poser les tours sur un socle, mais de faire part entière avec son environnement, d'une bâtisse à un quartier, que l'intérieur et l'extérieur se confonde dans une pérennité graduelle. L'architecture et le design se mêlent ainsi afin de créer des quartiers en «puzzle morphologique».

 

Plus les tours sont hautes, plus les différentes parties de la structure se séparent pour laisser passer la lumière et ainsi admirer la beauté du paysage environnent. Extrêmement diversifié, les tours de ce complexe s'inspire de la nature et de sa particularité organique, le tout, dans un désire de fluidité et d'incrustation dans son environnement.

Signature Towers, Dubai

Zaha Hadid
Zaha Hadid © François Lacour / AIA Productions 2011
Le projet soumis par Zaha Hadid pour les tours Signature confirme le rôle essentiel du développement de « Business Bay » dans l'évolution de Dubaï. Les trois tours s'élèvent au-dessus de la rivière et s'affichent comme les emblèmes des programmes d'urbanisation aux alentours et pour la région du Golfe. Présence nouvelle et d'un dessin étonnant, elles s'imposent dans le paysage urbain par leurs silhouettes puissamment reconnaissables.

Projection et Silver painting

Zaha Hadid
Zaha Hadid © François Lacour / AIA Productions 2011
Le pavillon est un parcours conçu comme une expérience sensorielle, où les œuvres et projets du cabinet de Zaha Hadid se déploient en films, tableaux, maquettes et installations diverses.

Mobile Art vue de nuit

Zaha Hadid
Zaha Hadid © François Lacour / AIA Productions 2011
«Je pense qu'à travers notre architecture, nous pouvons donner un aperçu d'un autre monde, enthousiasmer, proposer des idées, captiver. Notre intention est de construire des bâtiments qui évoquent une expérience originale, une forme d'étrangeté et de nouveauté comparables à la découverte d'un nouveau pays. Le pavillon Mobile Art découle de ces motifs d'inspiration», souligne Zaha Hadid, en parlant de l'exposition.