FAIT DIVERS. Un bâtiment de quinze étages, en cours de démolition, s'est écroulé sur un immeuble voisin à La Courneuve (Seine-Saint-Denis). Deux blessés sont à déplorer.

Un immeuble en cours de démolition s'est partiellement effondré sur un immeuble voisin mercredi 26 juillet 2017 à La Courneuve (Seine-Saint-Denis) faisant deux blessés dont un grièvement touché, a-t-on appris auprès des pompiers. Les pompiers sont intervenus vers 17H30.

 

"Nous avions déjà été confrontés à des incidents"

 

Le maire de La Courneuve, Gilles Poux, a réagi dans un communiqué. "J'ai demandé au propriétaire bailleur de faire toute la lumière sur les causes de ce grave et inacceptable accident, de sécuriser le chantier et ses abords pour éviter tout autre effondrement ou danger, et de mettre en place un plan d'actions visant à reprendre la fin des travaux de démolition de la barre en toute sécurité. [...] Ces demandes sont d'autant plus solennelles que depuis le début de ce chantier nous avions déjà été confrontés à des incidents" conduisant à "prendre un arrêté de fermeture du chantier pour l'ensemble de la période scolaire", poursuit M. Poux dans un communiqué.

 


 

"Ce genre d'accidents est très rare en France", nous explique pour sa part un porte-parole du Syndicat national des entreprises de démolition (Sned-FFB). "Nos métiers sont très techniques, comportent des risques, et nos entreprises en sont conscientes." A ce stade de l'enquête, aucun élément ne permet de connaître avec certitude la cause de l'accident et de mettre en cause l'entreprise de démolition.

 

En 2013, le Sned a publié un guide sur la conduite des pelles de grande hauteur, notamment pour éviter les risques de renversement de l'engin. "Ce qui s'est passé à La Courneuve pourrait être l'occasion de rediscuter avec les indutriels sur ces sujets de sécurité", ajoute le syndicat.

 

Ce fait divers peut être l'occasion de rappeler qu'il n'existe pratiquement pas, pour l'instant, de formations au métier de démolisseur. Un problème de coût, nous explique le Sned. "Il faudrait disposer d'un pelle de grande hauteur, un engin très onéreux. Mais également de bâtiments à démolir !" La réflexion actuelle des professionnels se tournerait donc vers des outils plus innovants, comme des casques 3D, pour former les jeunes. "Aujourd'hui, ce métier s'apprend sur le tas, au sein de l'entreprise, avec les anciens conducteurs de pelle. Il faut savoir que ce sont les salariés les plus expérimentés qui dirigent ces engins."

 

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