Alors que la part du secteur résidentiel et tertiaire dans la consommation totale d'énergie ne cesse d'augmenter, la consommation d'énergie de chauffage par logement a diminué de plus d'un tiers depuis 1973.

En 2000, le secteur résidentiel et tertiaire représente une part de 46,7% de la consommation totale d'énergie estimée à 215 Mtep (millions de tonnes équivalent pétrole). A titre de comparaison, cette part n'était que de 41,1 % il y a 20 ans.

Si le tertiaire est le premier responsable de cette augmentation, le secteur résidentiel y a aussi contribué, à travers une augmentation de plus de 50 % des consommations pour l'eau chaude sanitaire et, surtout, un doublement des consommations des usages spécifiques de l'électricité.

En revanche, la consommation d'énergie de chauffage par logement a diminué de plus d'un tiers depuis 1973. Ainsi, alors que le parc immobilier a augmenté de 37 % entre 1973 et 1997, la consommation moyenne annuelle d'énergie par logement a baissé de plus d'un tiers (36 %) en passant de 25.000 KWh à 16.000 KWh. Si l'on prend en compte l'augmentation des surfaces moyennes des logements (68 m2 en 1970 et 88 m2 en 1996), la consommation de chauffage par m2 diminue encore davantage.

Ces résultats sont dus aux réglementations successives en construction neuve, aux efforts de maîtrise dans l'existant et l'amélioration des performances des matériels de chauffage.

Dans les logements existants, près de 30 % du parc des chaudières installées a 15 ans d'âge ou plus. Trois millions de chaudières "énergivores" en fonctionnement devront être remplacées dans les années à venir. La modernisation de ces appareils permettra de réaliser de 15 à 30% d'économie d'énergie, ou dans certains cas davantage dans les logements concernés.

La croissance des besoins en énergie est donc appelée à se poursuivre dans les décennies à venir, ce qui devrait conduire à un développement des énergies renouvelables venant en complément des énergies "traditionnelles".

Sources : Interclima

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