La rénovation d'un bâtiment de bureaux de 9.000 m², réalisée dans le cadre d'un bail "vert" de 10 ans, permet aujourd'hui au propriétaire de disposer d'un bâtiment plus respectueux de l'environnement, et au locataire de réaliser des économies d'énergie. Comment ? Grâce à une solution géothermique. Explications.

A l'occasion du salon Interclima qui s'est déroulé au mois de février dernier à la porte de Versailles, Innax Energie & Environnement (société de service en efficacité énergétique batave) a présenté une de ses réalisations : une rénovation énergétique aux Pays-Bas qui a fait passer un bâtiment tertiaire, classé et occupé, d'une étiquette "G" à une étiquette "C". C'est lors du renouvellement du bail que le propriétaire de l'immeuble, Bouwfonds REIM, et son locataire, Ernst & Young, ont défini de nouveaux enjeux. Situé à La Haye, l'immeuble de bureaux avait été construit en 1939 par l'architecte Jacobus Johannes Pieter Oud. Bâtiment historique classé, il présentait une consommation énergétique supérieure à 450 kWh/m²/an ce qui générait pour les occupants des lieux une importante dépense et des problématiques de confort (notamment liée à l'absence de climatisation).

 

Innax Energie & Environnement est donc intervenu afin de trouver une solution et d'assurer une valorisation de l'actif par la valeur « verte » par le biais d'une rénovation énergétique rentable et performante. La société a donc procédé tout d'abord à une analyse de la consommation d'énergie du bâtiment. Classé "G" (la plus mauvaise note), trois scénarios d'amélioration ont été envisagés, selon la note énergétique visée à l'arrivée, "A", "B" ou "C". Le choix s'est porté sur la troisième option, qui permettait un retour sur investissement suffisant pour le propriétaire et des économies substantielles sur ses factures pour le locataire.

 

Une installation géothermique innovante
Innax a donc mis en place un management énergétique et a conçu des installations durables. Une solution innovante a été déployée : un système géothermique avec stockage de froid et de chaleur réalisé conjointement avec le chauffagiste Homij. Le principe ici appliqué a été celui du récipient isotherme : en été, la chaleur résiduelle est stockée dans le sol afin de la réutiliser, en hiver, pour chauffer l'immeuble. Inversement, le froid emmagasiné pendant l'hiver est restitué en été pour le rafraîchir. « L'installation a été compliquée, confie-t-on chez Innax. Il a fallu aller chercher la nappe phréatique à plus de 100 mètres de profondeur. Elle est alors à une température de 12 °C. Pompée en circuit fermé, elle permet de baisser la température du bâtiment en été. Légèrement réchauffée, elle est réinjectée dans le sol où la température du réservoir naturel monte à 19 °C. En inversant le processus en hiver, on récupère une eau à 15 ou 16 °C - elle a perdu 3 ou 4 degrés entre la fin de l'été et le début de la saison froide - qui permet de réchauffer l'atmosphère de l'édifice ». De cette façon, l'immeuble génère sa propre énergie. L'installation géothermique d'une puissance de 800 kW a nécessité l'installation de douze pompes à chaleur et d'un chauffe-eau de 2.000 kW. Outre ces importants travaux, une attention particulière a été apportée à l'amélioration de l'enveloppe du bâtiment. Enfin, un système de gestion de l'éclairage et des détecteurs de présence ont été mis en place.

 

 

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