Le principe d'îlot ouvert, défini par Christian de Portzamparc pour le cadre urbain, a donc guidé les diverses opérations dans une liberté architecturale, permettant à chaque projet de faire valoir sa propre identité. « Il s'agissait de jouer un rôle de chef d'orchestre », souligne Barbara Bottet. « L'urbaniste a réassemblé le tout, en bonne intelligence, grâce à des réunions de coordination entre les différents architectes impliqués, afin de créer un lien, ou au contraire de jouer sur les contrastes entre les projets ». Les maître-mots qui prévalent alors sont « densité » et « diversité ».
L'axe principal du quartier est la nouvelle avenue de France qui surplombe le parcours des voies ferrées. Dans le quartier Masséna de la ZAC Paris Rive Gauche, les avenues, rues, parcs et jardins s'organisent de manière assez traditionnelle et définissent un quartier orthogonal et structuré de forte densité. Afin d'assurer une continuité urbaine entre le quartier de Tolbiac et les quais de Seine, le nouveau tracé des rues s'accompagne d'un nouveau nivellement du sol. « Le maillage très clair de l'espace public définit des rues étroites (10,5 mètres), à échelle humaine », souligne l'architecte. « Les immeubles se répondent de part et d'autre de ces rues intimes ».
L'implantation des locaux universitaires amène une dynamique dans la ZAC, car il ne s'agit pas d'un campus replié sur lui-même, mais d'installations mélangées à la ville. Et ces équipements sont nombreux : UFR de Biologie (Lamarck, Institut Monod), UFR de Chimie (Lavoisier), UFR de Physique, bâtiments réhabilités des Grands Moulins et de la Halle aux farines… La vie peu à peu s'instille donc dans ce quartier nouveau ; les rez-de-chaussée des immeubles, qui au démarrage du projet n'abritaient que peu d'activité (hormis des banques), se couvrent d'enseignes diverses. Les jardins publics et les façades végétalisées verdissent peu à peu, même si l'on peut regretter l'absence de grands arbres dans le parc « Abbé Pierre ». Aujourd'hui, le projet d'aménagement de la zone Masséna est quasiment terminé, seule une extension du restaurant du Crous étant encore prévue. Un pari qui semble réussi à voir l'assemblage de ces îlots ouverts, qui mêlent architecture parfois exubérante et parfois plus banale, que s'approprient désormais les résidents et les personnes qui travaillent dans le quartier.
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Périmètre administratif de 130 hectares dont 26 gagnés en couvrant les voies ferrées ;
745.000 m² de bureaux pour 60.000 salariés ;
585.000 m² de logements prévus en 7.500 unités (6.000 logements familiaux et 1.500 logements étudiants) pour 20.000 habitants ;
405.000 m² d'activités et commerces ;
665.000 m² d'équipements publics dont 250.000 m² pour la BnF, 210.000 m² de locaux universitaires et 55.000 m² d'équipements de quartier ;
98.000 m² d'espaces verts.