Six jours après la catastrophe qui a touché les Philippines, les ONG se mobilisent. Dans ce cadre, la Fondation Architectes de l'urgence prévoit de se rendre sur les lieux dès ce week-end et fait un appel aux dons. Explications avec Alice Moreira, directrice administrative et financière.

Des scènes de désolation, des maisons rasées, des routes détruites, le typhon Haiyan, qui a frappé les Philippines vendredi 9 novembre, aurait déjà provoqué plus de 10.000 morts, touché 10 millions d'habitants et aurait fait 660.000 sans abris. Sans oublier les routes, les aéroports et les ponts qui ont été détruits par la tempête.

 

Néanmoins, ces chiffres sont déjà remis en cause par le président philippin, Benigno Aquino, puisque celui-ci avance les chiffres de 2.500 morts, 2 600 blessés et 582.000 déplacés. Mais pour les organisations humanitaires, de nombreux villages avec qui les communications sont coupées, n'ont pour l'instant pas été recensés.

Un état des lieux encore flou

Difficile donc de définir un premier état des lieux. "L'archipel compte 7.000 îles et il est vraisemblable que des centaines de victimes n'aient pas été dénombrées. De même pour les dégâts", déplore Alice Moreira, directrice administrative et financière de la fondation Architectes de l'urgence. Cette organisation, habituée à intervenir sur les lieux touchés par des catastrophes naturelles, prévoit de diligenter une équipe de cinq personnes dès ce week-end afin de réaliser une évaluation de la situation.

 

225 millions d'euros nécessaires
En collaboration avec United Architects of Philippines situé à Manille, la fondation va tenter de s'organiser pour faire des mises en sécurité des zones : "Nous allons rencontrer l'ordre local. Il faut se positionner dès maintenant pour mettre en place des actions de reconstruction sur un axe pérenne", explique Alice Moreira. Et d'ajouter : "Le pays n'a pas encore fait appel à l'ordre international. Peut-être ne seront-ils pas en adéquation avec le fait qu'on intervienne sur le long terme sur leur territoire, il reste donc encore quelques interrogations".

 

Pour l'instant, l'état de catastrophe naturelle a été déclaré dans un contexte où la population est actuellement privée d'eau et de nourriture. Selon l'Onu, près de 225 millions d'euros devront être débloqués pour soutenir un plan d'actions couvrant les besoins en alimentation, médicaments, assainissement, abris, retrait des débris. D'ailleurs, la fondation Architectes de l'urgence fait appel aux dons pour organiser l'ensemble de ses opérations.

 

Pour plus de renseignements : www.archi-urgent.com

actionclactionfp