Un an après le tsunami qui a ravagé l'Asie du Sud et du Sud-Est, deux responsables des Nations Unies constatent que les conditions d'habitat et de vie des victimes survivantes restent inadéquates.

«Un grand nombre de survivants sont obligés de vivre dans des conditions qui ne respectent pas les critères d'un logement adéquat et de conditions de vie dictées par les standards internationaux en matière de droits de l'homme», estiment Miloon Kothari, rapporteur spécial des Nations Unies sur l'habitat adéquat, et Walter Kälin, représentant du secrétaire général Kofi Annan sur les droits humains des personnes déplacées. Et de préciser qu' «une majorité d'individus vivent toujours dans des abris provisoires», tandis que «d'autres encore sont obligés de résider dans des maisons endommagées en raison du manque d'alternatives disponibles adéquates». Ces personnes n'auraient pas non plus accès à de services de base tels que l'eau, l'hygiène ou les soins.

«Nous sommes préoccupés par le fait qu'une année après, les efforts de reconstruction sont minés par de sérieux retards et n'ont pas reçu toute la priorité qu'ils demandaient», ont déclaré les deux responsables.
Miloon Kothari et Walter Kälin ont également critiqué le fait que les communautés affectées n'avaient pas été consultées et s'étaient vu refuser un accès à l'information et leur participation à la planification et au processus de décision relatif aux efforts de réhabilitation.
Et de pointer du doigt le fait que la présence des forces militaires dans certains camps qui hébergent des survivants du tsunami ainsi que le manque d'intimité dans les abris provisoires engendre des préoccupations concernant la sécurité physique des femmes.

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