Trois députés verts ont déposé une proposition de loi visant à interdire les chauffages aux terrasses des cafés et restaurants, les jugeant néfastes à l'environnement car trop émetteurs en gaz à effet de serre.

Faut-il interdire les chauffages à la terrasse des cafés ? Trois députés verts ont déposé une proposition de loi visant à interdire les maires d'autoriser le chauffage des terrasses, des bars et restaurants. Noël Mamère, Yves Cochet et Martine Billard estiment en effet que ces chauffages sont le symbole d'un «gaspillage énergétique considérable». «On n'est pas contre les terrasses, mais [on refuse] les terrasses où il y a des braseros électriques ou à gaz», indique Yves Cochet. «Pour une petite terrasse de 12 m2, il faut deux radiateurs. Or, pour un seul radiateur à gaz, la dépense énergétique est d'environ 1 kg de propane à l'heure, et les émissions en gaz à effet de serre sont de 3kg de CO2 à l'heure», explique le député.

 

Selon le texte, «Le maire ne peut ni octroyer ni renouveler, pour les activités commerciales en terrasse pour le compte de personnes physiques ou morales, un permis de stationnement sur la voie publique ou une autorisation de voirie, si cette occupation est accompagnée d'une installation de chauffage contrevenant aux normes de déperdition thermique». Les trois députés réfutent les conséquences négatives pour les commerces, dont les clients fumeurs se réfugient sur les terrasses depuis l'entrée en vigueur de la loi interdisant la cigarette dans les lieux publics.

Conséquences économiques

Dans une lettre adressée vendredi au Premier ministre, la filiale française du groupe de tabac britannique British American Tobacco (BAT) critique cette initiative, demandant à François Fillon de «rejeter ces demandes d'interdiction, au nom de la pérennité économique des quelque 250.000 lieux de convivialité que compte la France».

 

En janvier dernier, les députés européens avaient adopté un rapport demandant à la Commission européenne lez retrait des chauffages extérieurs. Selon BAT, qui site une étude de l'assureur-crédit Euler Hermes SFAC, les débits de boisson not été très touché par les faillites au cours des six premiers mois de l'année. 610 de ces établissements auraient mis la clef sous la porte, soit 56% de plus sur un an.

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