Des salariés des enseignes de bricolage Castorama et de Leroy-Merlin ont défilé, ce mardi 14 mai à Paris, à l'appel du "Collectif des Bricoleurs du Dimanche" pour défendre le travail dominical.

Près d'un millier de salariés des magasins franciliens de bricolage, Castorama et Leroy-Merlin ont manifesté, mardi 14 mai, à Paris pour défendre le travail dominical. "On veut travailler le dimanche !", ont scandé les manifestants, au nombre de 1.500 à 2.000 d'après une porte-parole. Réunis derrière une banderole, ils proclament : "Oui à la nécessité et au plaisir de bricoler le dimanche".

 

Les salariés, issus de 47 magasins des deux enseignes d'Ile-de-France, ont donc fait valoir qu'ils travaillent le dimanche exclusivement sur la base du volontariat et soulignent gagner 100 euros net de plus ce jour-là, où les enseignes réalisent environ 20% de leur chiffre d'affaires.

 

"Yes week-end"
Leur mouvement, baptisé "Collectif des Bricoleurs du Dimanche", demeure atypique car ils sont soutenus par leur direction qui finance la mobilisation, les affiches et t-shirts sur lesquels on peut lire "Yes week-end". Paradoxalement, les salariés refusent toute instrumentalisation. "On n'est pas manipulés. C'est une démarche salariale de A à Z. On est soutenus par nos directions, on ne l'a jamais caché", a ainsi déclaré à l'AFP, Emilie Monjanel, étudiante en master qui travaille en alternance chez Castorama.

 

Partis de Montparnasse, les manifestants se sont rendus ensuite à la mi-journée au ministère du Travail où ils ont déposé des pétitions en faveur du travail du dimanche signées par quelque 200.000 personnes, selon le "Collectif des Bricoleurs du Dimanche".

 

Par ailleurs, les avocats des deux enseignes Castorama et Leroy-Merlin, ont déposé une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) sur cette question, d'après une porte-parole de Castorama. Le délibéré est attendu le 28 mai. 1.200 emplois sont en jeu au sein des deux enseignes, souligne la porte-parole.

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