Dans un discours très attendu ce mercredi au Parlement à Strasbourg sur l'état de l'Union européenne, Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne a proposé la création d'une "autorité commune de régulation" dans le but d'encadrer le travail détaché.

Le discours sur l'"état de l'Union" de Jean-Claude Juncker, devant le Parlement européen était très attendu ce mercredi 13 septembre à Strasbourg. Parmi ses annonces économiques, le président de la Commission européenne a proposé la création d'une "autorité commune" contrôlant la mise en oeuvre "partout" dans l'Union européenne des dispositions encadrant le recours aux travailleurs détachés, aujourd'hui accusées de favoriser le dumping social.

 

 

"Dans une Union entre égaux, il ne peut y avoir de travailleurs de deuxième classe."

 

"Dans une Union entre égaux, il ne peut y avoir (...) de travailleurs de deuxième classe. Ceux qui effectuent le même travail au même endroit doivent pouvoir obtenir le même salaire, a tonné Jean-Claude Juncker dans son discours. Il a également défendu l'ensemble des propositions de réformes faites par l'Exécutif européen sur les travailleurs détachés.

 

Par ailleurs, sur l'investissement étranger, Jean-Claude Juncker a annoncé un "cadre" européen sur le contrôle des investissements étrangers dans l'UE pour protéger les secteurs stratégiques, qui répond principalement aux inquiétudes sur les acquisitions chinoises en Europe.

 

Enfin, le président de la Commission européenne a très peu évoqué le Brexit. "Le 30 mars 2019, nous serons une Union à 27, je propose que nous nous y préparions bien", a-t-il souligné, proposant d'organiser "un sommet spécial en Roumanie, le 30 mars 2019", dans le but "de prendre les décisions nécessaires à la construction d'une Europe plus unie, plus forte et plus démocratique".

 

"Les PME oubliées" pour la CPME

 

Du côté des réactions, la CPME estime dans un communiqué ce mercredi qu'il est "essentiel de renforcer les outils existants de lutte contre la fraude au détachement et les abus pratiqués." "Quant au socle européen des droits sociaux, il doit contribuer à bâtir une dynamique de convergence et mettre fin au dumping social", ajoute-t-elle.

 

 

En revanche, elle regrette que "le président Juncker ait fait l'impasse sur les TPE/PME." Si la CPME salue l'objectif de vouloir renforcer la compétitivité européenne et relancer le secteur industriel, elle souligne que "l'avenir de l'Europe passe avant tout par l'amélioration de la compétitivité des PME, qui ne doivent pas être considérées comme des entreprises de 'seconde zone'." "Le renforcement du plan Juncker doit aussi leur être accessible pour qu'elles puissent innover et réussir leur transition numérique", estime l'organisation patronale.

 

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