Le principal inconvénient de l'immobilier à temps partagé est la difficulté à se libérer du contrat. Certaines personnes, dans l'incapacité de payer leurs charges, n'arrivent pas à sortir de la société. "La vente des parts est quasi impossible, l'assignation en justice coûte environ 2.500 euros en frais d'avocat, et le vote de l'ensemble des associés est assez compliqué à mettre en place, puisqu'il faut réunir 52 personnes", explique Lise Nicolle, de l'APAF-VTP.

 

Pour se libérer de l'engagement, reste le décès... pour peu que les héritiers réagissent dès le règlement de la succession ! Un amendement a été voté en janvier 2014, autorisant les héritiers directs à refuser les parts de la SCI par le biais du notaire chargé de la succession.

 

Enfin, dans le cas d'une liquidation amiable de la société, les associés perdent leur mise de départ.

La concurrence des offres sur Internet

Très intéressant dans les années 80 et 90, l'immobilier à temps partagé a aujourd'hui un concurrent de taille : Internet ! Avec l'avènement des offres "tout compris" à bas prix incluant vol, hôtel et transfert, le timeshare a perdu de son aura. "Il faut compter 300 à 400 euros de charges par an, plus les frais d'inscription à la bourse d'échange, les frais d'échange, le vol et le transfert... La semaine de vacances revient donc cher !" souligne Lise Nicolle.

 

Enfin, le système d'échange s'étant émoussé avec le temps, les nouveaux venus dans le timeshare risquent d'être déçus : difficile de réussir à obtenir la semaine idéale dans le pays de ses rêves, à moindre d'être extrêmement flexible.

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