Le Comité international olympique (CIO) a confié à Tokyo, samedi 7 septembre, les Jeux Olympiques d'été de 2020. Longtemps donnée favorite pour les organiser, la capitale nippone a été au final élue à Buenos Aires, au deuxième tour, au détriment d'Istanbul. Au final en 2020 : sur les 35 sites olympiques et complexes liés, 20 doivent être construits dont 9 pour usage temporaire. Précisions.

Samedi 7 septembre, à Buenos Aires, les membres du CIO ont confié l'organisation des Jeux olympiques de 2020 à Tokyo, par 60 voix contre 36 à Istanbul (et une abstention). Madrid - pour la troisième fois consécutive, et avec un projet basé sur l'austérité - a été sorti dès le premier tour. Il y a quatre ans, lorsque la capitale nippone avait perdu l'organisation des Jeux Olympiques de 2016 face à Rio de Janeiro, les élites de la ville, estimaient le trop faible soutien du Gouvernement central à la candidature de Tokyo, déjà organisatrice des JO en 1964.

 

Le sérieux budgétaire et une forte volonté d'accueillir cette olympiade a payé. Avec un budget estimé à 2,6 milliards d'euros, le projet de la capitale nippone, dont son leitmotiv est intitulé "découvrir demain", propose des Jeux très compacts autour de la capitale Tokyo. Ils seront répartis en deux zones de compétition : l'une en front de mer et une autre baptisée "Patrimoine", reprenant une partie des sites et enceintes déjà utilisés pour les Jeux de 1964. La notion d'"Héritage si chère au CIO" a donné raison à Tokyo.

 

Un fort soutien populaire
Si la ville organisatrice de 10 événements sportifs internationaux depuis 2002 a repris pour l'essentiel le projet défendu pour sa candidature pour les JO de 2016 en lui apportant quelques améliorations, ses ambitions olympiques ont bénéficié cette année d'un fort soutien populaire. Ses arguments ? Elle a redonné espoir aux Japonais, fortement touchés par le séisme et le tsunami qui ont dévasté le nord-est du pays en mars 2011…

 

Par ailleurs, le comité de candidature japonais a précisé avoir déjà mis 3,4 milliards d'euros dans un fonds spécial en banque pour couvrir le financement exorbitant des Jeux. Au final : sur les 35 sites olympiques et complexes liés, 20 doivent être construits dont 9 pour usage temporaire. C'est donc un projet raisonnable et ultra-compact, dans lequel 85 % des épreuves se tiendront, en ville, dans un rayon de seulement 8 kilomètres autour du futur Village olympique.

 

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Zaha hadid © courtesy of Zaha Hadid Architects
Une enceinte futuriste de 80.000 places conçue par Zaha Hadid
De plus, un grand stade national de 80.000 places, à l'allure d'un vaisseau conçu par Zaha Hadid, anglo-irakienne, figure de l'architecture aux formes novatrices sera aménagée sur l'emplacement de l'actuel Stade National du Japon dans la zone dite "Héritage" du projet olympique. Sa particularité ? Une toiture rétractable. L'enceinte futuriste sera également l'une des pièces maitresses du Japon pour l'accueil de la Coupe du Monde de Rugby en 2019. Son coût : 1,3 milliard de dollars.

 

Enfin sur la question sensible de Fukushima-Daiichi, le comité nippon a rappelé au CIO : "La ville de Tokyo, située à 230 kilomètres de la centrale, n'est pas impactée par la radioactivité."

 

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