Le CSTB a organisé mercredi dernier un colloque sur les toitures végétalisées. L’occasion de revenir sur les avantages, les enjeux et le coût de ce procédé en plein boom depuis 5 ans, notamment grâce à la prise de conscience environnementale. Explication.

Un toit d’herbes, de plantes… Une vie organique en guise de toit : pour qui veut allier esthétisme et écologie, la toiture végétalisée est la solution idéale. L’Allemagne, la Suisse et les pays nordiques sont les plus grands utilisateurs de ce procédé. Toutefois, la France n’est pas en reste. Selon le centre scientifique technique et du bâtiment (CSTB) qui a organisé mercredi 5 décembre un colloque à ce sujet, le marché est en pleine croissance en France.

En effet, le nombre de m2 posé a doublé en 2 ans pour atteindre 300.000 m2 en 2006. Les raisons de ce succès : la prise de conscience environnementale et la multiplication des enjeux environnementaux.

Principe
Mais comment fonctionne une toiture végétalisée ? C’est une sorte de «sandwich». Sur un élément porteur (de béton, d’acier, de bois…) est posé un composant d’isolation thermique au-dessus duquel est installé un revêtement d’étanchéité. Cela fait, la végétation est implantée. Son type varie en fonction des éléments susmentionnés. Il existe ainsi trois sortes de toitures végétalisées : intensive, semi-intensive et extensive. Elles auront chacune des caractéristiques de prix et de choix de végétation spécifiques. De même, il existe trois sortes de mises en œuvre : par semis de fragments de plantes ou de semences, par plantation de micro-mottes ou de godets et par éléments précultivés (plaques, dalles, tapis, rouleaux, bacs). Plantes succulentes, plantes vivaces et bulbeuses, graminées, petits ligneux participent à la composition des toitures.

La végétalisation extensive des toitures est la plus utilisée
La forme la plus développée est celle inventée par les Allemands : la végétalisation extensive des toitures (VET). Elle comporte de nombreux atouts en termes d’environnement (réduction des gaz à effet de serre), d’économies d’énergie (par la gestion de l’eau par exemple) et de santé (amélioration de la qualité de l’air), sans oublier ses atouts de coût et d’entretien réduits.

Les avantages
Durant le colloque, le CSTB a énuméré les différents avantages de la toiture végétalisée qui va de l’optimisation de l’usage des surfaces en ville à l’apport esthétique en passant par l’amélioration de la qualité de l’air en ville sans oublier les aspects techniques avec la gestion des eaux pluviales, les caractéristiques acoustiques, thermiques et une durabilité de l’étanchéité. Côté enjeux, la toiture végétalisée permet de lutter contre le réchauffement climatique et enjeux environnementaux (énergie, matières premières, transport, biodiversité) mais également sur la densification, la minéralisation, l’imperméabilisation et l’augmentation des températures dans les villes.

Un procédé qui reste encore coûteux
Enfin concernant le coût, tout dépend de la nature du toit, de la situation géographique par rapport au fournisseur et de l’étendue de la végétation installée. Il est en effet beaucoup plus complexe, donc coûteux, d’installer une toiture végétalisée sur un toit en pente. Les prix oscillent donc de 50 à 100 euros le m2. Si le procédé reste onéreux, certaines régions comme des Hauts-de-Seine accordent des subventions.

Découvrez quelques projets de toitures végétalisées

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