Selon une étude réalisée par l'Association Départementale d'Information sur le logement (Adil 75), en Ile-de-France, les acquéreurs de logements préfèrent le neuf à l'ancien.

Selon une enquête réalisée par l'Adil 75 sur plus de 1.000 plans de financement, 58 % des dossiers étudiés concernaient l'achat d'un logement neuf en 2000 contre 43 % en 1999. La remontée des taux d'intérêt conjuguée à la hausse des prix observée au cours de l'année, semble donc avoir provoqué un report vers le secteur neuf des projets d'accession initialement envisagés vers le secteur ancien.

Ce constat s'explique aisément par le fait que les aides publiques à l'accession sont quasi exclusivement orientées vers le secteur neuf. Le pouvoir " solvabilisateur " du prêt à 0%, d'autant plus efficace que le revenu des bénéficiaires est faible, constitue pour les ménages modestes une puissante incitation à s'orienter vers le neuf plutôt que vers l'ancien, dont les prix sont pourtant plus attractifs.
De fait, les deux principaux segments de l'accession, le neuf et l'ancien, se différencient nettement de part les moyens financiers de leur clientèle respective. On constate ainsi, à montant d'opération équivalent, que les candidats à l'accession dans l'ancien se distinguent par :
- un revenu moyen supérieur de près de 10%, à montant d'opération comparable, à celui des ménages projetant d'accéder dans le neuf,
- un taux d'apport personnel plus élevé (+8%), une proportion plus importante d'accédants qui ont déjà été propriétaires (30% dans l'ancien contre 10% dans le neuf),
- un montant de prêt principal inférieur,
- un taux d'effort de 26% contre 29% dans le secteur neuf, le recours plus fréquent à l'épargne logement (30% des accédants).

A noter toutefois que Paris se distingue des autres départements de l'Ile de France dans bon nombre de domaines. Ainsi, le prix moyen envisagé par les accédants bien plus élevé dans le secteur ancien (1 157 000 francs contre 862 000 francs en petite couronne), les projets d'achat concernent des logements de deux ou trois pièces dans la plupart des cas (pénurie de grande surface oblige...), les revenus moyens sont proches de quatre fois le SMIC (21 744 francs) et sont supérieurs d'un demi SMIC à ceux des accédants des autres départements d'Ile de France.

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