Fabienne Keller, maire de Strasbourg, s’est expliquée lundi devant le Parlement européen sur les loyers réclamés par la ville, jugés trop onéreux par l'institution européenne.

Alors que le Parlement européen a découvert en mars dernier que Strasbourg réclamait 29 millions d'euros sur l'achat, pour 136 millions d'euros, d'immeubles loués depuis 20 ans à une société immobilière par l'intermédiaire de la ville, Fabienne Keller, maire de la ville alsacienne, s’est expliqué sur les prix appliqués aux loyers.

Lors de son audition par la commission du contrôle budgétaire du Parlement européen, l'élue strasbourgeoise a produit des documents comptables et contractuels indiquant que les 29 millions d’euros correspondaient à un « manque à gagner », indiquant que les bâtiments devaient revenir gratuitement à la ville après 2047, à l'expiration d'un bail emphytéotique.
Sur le plan des loyers, Fabienne Keller a expliqué que le différentiel de quelque 80 millions d'euros apparu au profit de la ville était justifié. Elle a toutefois accepté un examen du litige par la Cour européenne des comptes.
Gérard Onesta, vice-président du Parlement européen en charge de l'immobilier, a souligné que « sur ce montant (de 80 millions d’euros), au moins 50 sont justifiés en travaux, quelques millions sont justifiés par le risque de vacance, pas forcement 20 comme l'estime Mme Keller. Mais ce soir au moins il y avait des documents sur la table et on a repris langue ». Il a alors estimé que Mme Keller avait « réussi son exercice ».
« Heureuse d'avoir pu clarifier les choses », la maire de Strasbourg s’est réjouie d’avoir pu s’expliquer. « C'est important que Strasbourg soit respecté, or des choses inacceptables ont été dites ».

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