Pierre Coppey, président de Vinci Autoroutes France (ASF, Cofiroute, Escota, Arcour), estime que l'Etat pourrait financer 10 Mrds € de travaux sur les routes avec le seul argent privé des concessionnaires d'autoroutes, en échange de concessions plus longues.

« L'Etat pourrait financer de l'ordre de 10 milliards d'euros de travaux routiers, sans argent public, en mobilisant les capacités d'investissement de l'ensemble des concessionnaires français », affirme Pierre Coppey (président de la filiale autoroutière du groupe de BTP Vinci) dans un entretien aux Echos publié ce mardi 31 janvier. Il plaide d'ailleurs pour un accord entre l'Etat et les exploitants d'autoroutes afin que ces derniers « assurent à leurs frais ces investissements importants en échange d'un rallongement de la durée des concessions existantes ». « Il n'y aurait aucune conséquence tarifaire sur les usagers », rassure le dirigeant, au lendemain de la publication des tarifs de péages 2012 en hausse moyenne de 2,5 %.

 

« Ce type de solution, explique-t-il, conviendrait surtout pour l'adossement de parties du réseau situées à proximité du réseau concédé existant, notamment sur les rocades et (dans) les abords des villes congestionnées ». Selon Pierre Coppey, ces voies nécessiteraient une « mise aux normes environnementales pour ce qui est de la protection acoustique et des prescriptions de la loi sur l'eau ».

 

Rappelons qu'en France, la plus grande partie du réseau autoroutier (7.850 km) est concédée à des sociétés à capitaux publics ou privés. Les trois principaux groupes à se partager le marché sont Vinci (ASF, Cofiroute, Escota) avec 3.685 km d'autoroutes, Eiffage (APRR, Area) avec 2.180 km, et Sanef/SAPN avec 1.680 km. La durée des concessions, variable, est généralement de l'ordre d'une cinquantaine ou une soixantaine d'années.

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