Alors que les travaux du court des Serres d'Auteuil contestés par les opposants au projet d'extension de Roland-Garros n'ont toujours pas démarré, l'association Jean-Camille Formigé et deux héritières de l'architecte ont défendu leur dossier au tribunal. Le jugement sera rendu le 11 décembre prochain, nous annonce la Fédération française de Tennis (FFT).

Un nouveau coup dur pour le chantier d'extension de Roland-Garros sur les serres d'Auteuil dans le 16ème arrondissement de Paris ? L'association Jean-Camille Formigé et deux héritières de l'architecte (1845-1926) ont défendu, jeudi 26 novembre, leur dossier au tribunal de grande instance (TGI) de Paris, après avoir déposé en octobre dernier deux recours contre le projet d'extension du stade Roland-Garros.

 

 

L'architecte Jean-Camille Formigé "a dessiné un ensemble qui a un équilibre général" et le projet "va dénaturer le lieu", a plaidé leur avocat Philippe Zagury. "Le jugement sera rendu le 11 décembre prochain", nous signale à son tour la Fédération française de Tennis (FFT), ce vendredi 27 novembre, en rappelant bien que les serres classées de Formigé ne seront pas touchées. "Contrairement à ce qui est dit chez les opposants au projet, nos équipes n'ont jamais abattu les deux arbres en question, précise l'entourage du directeur général de la FFT, Gilbert Ysern. Ils sont morts naturellement. Toutefois, l'abattage des arbres n'a pas débuté et la préservation du patrimoine végétal est placée au coeur des priorités du Nouveau Roland-Garros".

Les arbres seront abattus, d'autres en nombre supérieur seront replantés

Les arbres seront abattus, d'autres en nombre supérieur seront replantés, ajoute la FFT. "Sur les différentes parcelles impactées - le triangle historique et le Jardin des Serres d'Auteuil - le nombre total d'arbres sera revu nettement à la hausse, avec une augmentation de 121 arbres d'ici à l'horizon 2020, par rapport à aujourd'hui",complète la fédérations sportive.

 

Pour rappel : huit recours ont été déposés depuis l'annonce en 2011 d'un projet de création d'un court de tennis de 5.000 places empiétant sur le jardin botanique. Ce jardin, monument historique et classé au titre des sites, comprend des serres qui abritent des collections botaniques rares.

 

"Au moment de la COP21, on va remplacer le symbole de la biodiversité par de la terre stérile (la terre battue), c'est un symbole assez incroyable", s'est insurgé de son côté Yves Contassot, élu EELV de Paris.

 

 

Le Comité de soutien des Serres d'Auteuil a, pour sa part, envoyé le 10 novembre une lettre au chef de l'Etat, François Hollande pour demander "l'arrêt immédiat des travaux tant que les recours n'ont pas été purgés", soulignant "l'incohérence" qu'il y aurait à présider la COP21 "tout en laissant massacrer l'un des plus beaux espaces verts parisiens".

 

Depuis que la mairie de Paris et également l'Etat ont gagné la manche, en signant, le 9 juin dernier, les permis de construire déposés par la Fédération française de tennis, désormais, reste à démarrer les travaux. "Une date est avancée puisque l'on parle de fin 2015 ou début 2016", nous confie la FFT. C'est le groupe de BTP français, Vinci, qui a été déclaré attributaire du marché des travaux du stade de tennis de Roland-Garros.

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