Le Premier ministre a confirmé que l'Etat rendra d'ici à la fin de semaine son avis favorable sur l'ensemble des procédures au projet d'extension de Roland-Garros défendu par la Fédération française de tennis (FFT), malgré un vote défavorable du Conseil de Paris la semaine dernière. De son côté, la ministre de l'Environnement, Ségolène Royal, a exprimé son opposition. Réactions.

Le match opposant la Fédération française de Tennis (FFT) aux associations de défense et du patrimoine* est loin d'être terminé à Roland-Garros. "Le Premier ministre confirme que l'Etat rendra son avis favorable sur l'ensemble des procédures relevant de sa compétence d'ici à la fin de la semaine, afin de permettre un début des travaux le plus rapidement possible", a annoncé Matignon dans un communiqué mercredi 3 juin, à quelques jours de la fin du tournoi international.

 

Dans l'attente de l'aval formel des ministères de la Culture et de l'Environnement

La Ville de Paris attend désormais pour délivrer les permis de construire, l'aval formel des ministères de la Culture et de l'Environnement. Pour rappel mi-février dernier, les conclusions du Conseil général de l'environnement et du développement durable (CGEDD) signalaient "la faisabilité technique de la couverture de l'autoroute A13" et indiquaient qu'aucun "obstacle juridique ne s'oppose à la réalisation du projet alternatif."

 

"Je salue cette décision juste et responsable, qui vient clore cinq années d'une procédure exemplaire qui n'a eu de cesse de démontrer la pertinence de cet aménagement", s'est réjouie d'emblée la maire de Paris Anne Hidalgo (PS) dans un communiqué. A son tour, la FFT salue la détermination toujours affirmée par le Gouvernement et la Maire de Paris, soucieux de la pérennité du succès de cet événement, qui devrait pouvoir enclencher les premiers travaux d'extension à l'automne prochain.

 

En revanche, la ministre de l'Environnement, Ségolène Royal, a exprimé son opposition au feu vert accordé par le Premier ministre au projet de modernisation du site en précisant qu'il "y avait d'autres solutions que l'extension vers les serres d'Auteuil." "Je suis membre du gouvernement, je ne vais pas faire de polémiques. Le Premier ministre a le droit de décider. J'ai fait valoir les arguments que je souhaitais défendre", a-t-elle déclaré sur RMC/BFMTV.

 

D'ailleurs, la ministre a rappelé que les associations opposées au projet avaient la possibilité d'"utiliser les moyens de droit pour essayer de faire respecter des grands principes constitutionnels et démocratiques et le droit de tout un chacun de faire respecter les espaces naturels."

 

La Ville de Paris prête à délivrer le PC si l'Etat donne son feu vert

Au final, cette décision favorable au projet constituerait un argument positif dans le cadre des éventuels JO à Paris en 2024, nous confirment la mairie de Paris et la Fédération. A noter que le calendrier prévisionnel de mise en œuvre du programme d'extension du site "se resserre", reconnaissent ces acteurs. Après quatre ans de recours, et une annulation de la convention d'occupation du domaine public liant la FFT et la Ville de Paris autorisant la mise en œuvre du projet en mars 2013, suivie d'une nouvelle convention validée par le tribunal administratif en février 2014, le chantier reste figé. Le court des Serres d'Auteuil doit en principe sortir de terre en 2019…

 

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