Dans un entretien accordé au quotidien Les Echos, Jean-Hugues Loyez, le président de Castorama Dubois Investissement se montre très critique sur la stratégie de Kingfisher et considère que l'offre publique d'achat lancée par le groupe anglais sur les titres détenus par les actionnaires minoritaires est " inamicale ".

"Une OPA n'est amicale que si les deux parties partagent la même stratégie, le management et les structures, et qu'elles présentent cela en commun dans le cadre d'un projet enthousiasmant pour tout le monde. Dans sa forme, l'OPA de Kingfisher est donc inamicale", a affirmé Jean-Hugues Loyez.

En rappelant qu'aucun accord n'a pu être trouvé sur la stratégie future et l'organisation du groupe, celui-ci indique que d'autres approches de la séparation des activités "permettraient d'optimiser beaucoup mieux la valeur pour les actionnaires tant de Castorama que de Kingfisher". Il regrette par ailleurs la solution d'un dirigeant intérimaire et le transfert du siège opérationnel à Londres, en qualifiant cette décision d'erreur stratégique.

Aussitôt, dans une lettre ouverte, le président de Kingfisher Geoffrey Mulcahy a sommé les responsables français de ne plus s'exprimer au nom du groupe Castorama.

Pour l'heure, le seul point de convergence entre les deux dirigeants semble être la scission des deux branches d'activité du groupe britannique, l'une regroupant l'électrodomestique et l'autre, le bricolage.

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