Ce sont les sujets sur lesquels plancheront les artisans de la Capeb lors des prochaines Journées Professionnelles de la Construction, qui se dérouleront à Marseille à la fin du mois de juin. L'occasion de faire un tour d'horizon avec les responsables des métiers du plâtre/isolation et des peintures/vitrerie/revêtements.

Trois jours de débats, de conférences et d'échanges. Trois jours pendant lesquels les artisans adhérents de la Confédération artisanale des petites entreprises du bâtiment pourront aborder les sujets qui font leur quotidien, mais qui feront aussi leur avenir, à l'occasion des Journées Professionnelles de la Construction qui se dérouleront à Marseille du 25 au 27 juin prochains.

 

Parmi les préoccupations d'aujourd'hui, le RGE, les Certificats d'économie d'énergie, le CITE et l'éco-PTZ, la formation, la prévention, le compte pénibilité… Mais l'activité des artisans de demain sera abordée sous l'angle de la maquette numérique notamment, grand enjeu dans lequel la Capeb s'investit, avec la création d'un groupe de travail dédié au sein de l'organisation mené par David Morales, président de l'UNA Métiers du Plâtre et de l'Isolation (MPTI), dans le cadre de la mission numérique confiée à Bertrand Delcambre.

La maquette numérique pour la rénovation

Le BIM et les artisans, un véritable enjeu ? Ce sera en tout cas l'occasion d'aborder le sujet, s'enthousiasme David Morales. Selon lui, il faut sensibiliser l'artisan au fait qu'il réduira le temps de travail administratif grâce à la maquette numérique. Que le fait de n'avoir plus qu'un seul dossier par chantier est une façon de gagner du temps et de l'argent. Mais, si le BIM a fait son chemin dans le domaine de la construction neuve, ce n'est pas le cas dans celui de la rénovation. "Et c'est là-dessus que nous devons travailler", explique-t-il. Pour cela, tout un travail de relevé des mesures doit s'opérer en amont, afin d'intégrer les données des bâtiments dans les bases de données. "Avec la maquette numérique, on peut travailler différemment, plus vite, avec plus d'efficacité, mais aussi avoir une traçabilité des données. C'est important en rénovation, et notamment pour
UNA Capeb juin 2015
De gauche à droite : David Morales (MPTI) et Jean-Jacques Châtelain (PVR) © CL-Batiactu
l'entretien des bâtiments qui n'en sera que plus facilité et plus économique aussi", ajoute-t-il. L'objectif affiché du président de l'UNA MTPI : proposer un outil commun et adapté à la filière d'ici à trois ans.

 

Pour sa part, jean-Jacques Châtelain, président de l'UNA Peinture-vitrerie-revêtements, est plus sceptique quant à la pertinence de la maquette numérique pour la rénovation. "L'intérêt est évident dans le neuf, mais pour la rénovation, il faudra beaucoup de temps. Mais, je suis d'accord, il faudra un outil dans les plus brefs délais pour voir comment appliquer ces nouvelles méthodes".

Savoir se démarquer et se diversifier

A Marseille, celui-ci parlera davantage de la Responsabilité sociétale de l'entreprise (RSE), un thème qui sera comme un fil rouge aux débats des JPC. L'UNA a choisi d'aborder ce sujet d'apporter des solutions pratiques et financières pour aider les entreprises de la filière à franchir le pas et entrer dans cette démarche qui devrait, à moyen terme, être payante en termes d'augmentation du carnet de commandes : doit-on passer au véhicule électrique, acheter ou louer son matériel… Jean-Jacques Châtelain souhaite également aborder la notion de performance et de confort au travail, mais aussi de design, avec des témoignages à l'appui. Objectif : montrer que le peintre a une réelle valeur ajoutée, qu'il doit être proche de sa clientèle et démontrer au quotidien son savoir-faire. "Le peintre ne doit pas rester que peintre, il faut qu'il propose autre chose à son client !", déclare-t-il.

 

Apprendre à se vendre, valoriser son métier et son entreprise… l'artisan ne doit plus non plus être qu'un artisan !

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