PANNE. La SNCF estime que le groupement Eole, dont le mandataire est Bouygues travaux publics, est à l'origine de la défaillance rencontrée sur le réseau du RER A.

Dès le lendemain de l'incident qui a bloqué le RER A, à Paris, la SNCF a envoyé une missive à Bouygues travaux publics, en tant que mandataire du groupement d'entreprises Eole, un consortium qui inclut aussi Eiffage et Razel-Bec. Il est chargé d'une partie des travaux de prolongement du RER E vers l'ouest parisien. Pour rappel, le trafic de la ligne ferroviaire la plus fréquentée d'Europe a été interrompu trois jours après un "forage de reconnaissance", le 30 octobre sur un chantier souterrain, qui avait entraîné un écoulement d'eau boueuse dans le tunnel du RER A.

 

"La réalisation de ce forage non prévu n'a n'a fait l'objet d'aucune autorisation préalable", écrit dans ce courrier Patrick Jeantet, président de SNCF Réseau, maître d'ouvrage du chantier, à Jean-Philippe Trin, directeur général délégué de Bouygues Construction, maître d'oeuvre des travaux. Ce percement sans permis "n'est pas acceptable et engage pleinement votre responsabilité", poursuit M. Jeantet, qui pointe les "conséquences particulièrement lourdes" et "le besoin impérieux de réparation sous bref délai".


Un rapport sera remis cette semaine

 

La circulation des trains a finalement pu reprendre le 2 novembre, la ministre des Transports, Elisabeth Borne, annonçant le même jour avoir commandé un rapport sur l'incident à SNCF Réseau. Contacté, le ministère n'a pas souhaité faire "de commentaire particulier sur ce courrier" car le rapport lui sera "remis cette semaine et permettra d'avoir une vision globale sur ce qui s'est passé". La RATP, qui exploite le RER A, a pour sa part déjà prévenu qu'elle mettrait "tous les moyens en oeuvre pour être indemnisée à hauteur des dommages subis".

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