Avec près de 850.000 transactions et un volume des ventes en hausse de +5,2%, les chiffres de la Fnaim, dévoilés ce jeudi, confirment la reprise de 2016 sur le marché de l'existant. "Des résultats de bons augures pour les prochains mois", a annoncé son président Jean-François Buet.

Les derniers chiffres, dévoilés ce jeudi 26 janvier 2017 au siège de la FNAIM, confirment un dynamisme retrouvé du marché de l'immobilier. "Le nombre de transactions dans l'existant a continué à progresser pour atteindre 844.000 sur douze mois fin novembre 2016 et probablement frôler 850.0000 sur l'ensemble de l'année 2016", a signalé, Jean-François Buet, président de la Fnaim. Un chiffre effectivement supérieur au record de 2004, mais qu'il convient de relativiser a-t-il admis au cours d'une conférence de presse.

 

Le marché des logements neufs passe au vert

 

La hausse de l'activité touche également tous les segments du marché des logements neufs : "Les ventes des promoteurs, portées notamment par la demande des investisseurs, progressent fortement (+17%), de même que les ventes de maisons individuelles (+18,3%), les mises en chantier ont bondi de 11 % et les ventes en VEFA se maintiennent à un haut niveau (+17,4%)", a également détaillé le président de la Fnaim.

 

Ces évolutions se traduisent donc par une augmentation sensible des mises en chantier, dont le nombre devrait dépasser 380.000 en fin d'année, a-t-on appris ce jeudi. Enfin, les prix ont continué à légèrement progresser, de 1,5%, avec une grande disparité selon les régions.

 

Cette bonne tenue s'explique en grande partie par les conditions de financement grandement favorables aux ménages, a précisé Jean-François Buet. Il explique : "Les taux déjà bas ont continué de baisser en perdant encore 78 points de base sur un an, ils se sont situés en moyenne à 1,55 %." Le pouvoir d'achat des emprunteurs s'est ainsi amélioré, au point de permettre, pour un même budget, d'acquérir 5 m² supplémentaires en moyenne, a complété la Fnaim.

 

Malgré tout, "il est permis de s'interroger, quitte à refroidir les enthousiasmes, a commenté le président de la fédération immobilière. Cette phase de rattrapage semble s'achever, comme le montre le ralentissement de la progression au second semestre 2016."

 

Des chiffres disparates du nombre de ventes en 2016

 

 

La France est plus que jamais disparate, entre départements et entre métropoles régionales a-t-il aussi observé. "Ainsi la progression moyenne de 5,2 % du nombre de ventes ne reflète pas la chute de 3,6 % constatée en Lozère, pas plus que le pic de 13,3 % enregistré en Haute Corse. De même, il n'y a rien de commun entre les dix départements les plus actifs et les dix autres qui ferment la marche. Les premiers totalisent 27,6 % du volume des ventes, alors que les derniers en représentent difficilement 2,2 %."

 

Pareil constat vaut pour les métropoles : les prix font le grand écart entre Paris (8.665 euros le mètre carré) et Limoges (1.301 euros le mètre carré). A noter aussi une évolution des prix trompeuses : lorsque les prix montent de plus de 3 % à Nîmes, ils ne dépassent pas 2.059 euros le mètre carré. Et alors que s'ils chutent dans les mêmes proportions à Ajaccio, ils se situent encore à 3.040 euros. Les rendements locatifs sont également contrastés, entre 7,2 % à Rouen et 4,7 % à Bordeaux.

actionclactionfp