TRANSFORMATION. A l' origine, la parcelle abritait une "banale" maison de 50 m². Conservée sur le terrain, elle a été entièrement réhabilitée et agrandie. Elle se présente désormais sous les traits d'une habitation contemporaine ayant gardé son charme brut originel. Découvrez tous les détails de cette métamorphose respectueuse...

Lorsque les gens du quartier passent devant la maison, ils pensent qu'elle est neuve. Une vraie source de satisfaction pour Bruno Saulnier, son architecte (BS ARCHITECTURE), dont le but était de se réapproprier totalement le bâtiment existant. Se le réapproprier oui, mais respectueusement, sans en gommer les spécificités. "Nous avons gardé intacte la structure maçonnée ainsi que tout ce qui faisait l'identité de l'ancienne habitation", raconte-t-il.

Une maison petite mais solide

À l'origine, une "banale" maison de 50 m2 construite en pleine pente. Très vite le professionnel chargé du projet de réhabilitation en identifie le potentiel : sa position n'était pas pratique pour lancer des travaux mais, par contre, elle bénéficie d'une vue dégagée sur le paysage lyonnais verdoyant et montagneux, le tout sans vis à vis. Par ailleurs, bien qu'elle soit délabrée, son ossature est de qualité. "La maison était petite mais bien construite donc très solide", commente l'architecte.

 

L'option retenue est de réhabiliter la maison, de l'agrandir dans la largeur pour qu'elle s'étende jusqu'en bordure de propriété et de lui ajouter un nouveau bloc qui prendra place en dessous. "Nous ne sommes pas monté en hauteur pour ne pas obstruer la vue ni gêner le voisinage. L'idée était de réduire notre empreinte au maximum de manière à modifier le moins possible le paysage", explique-t-il.

 

Le bâtiment supérieur est dédié aux pièces de vie - cuisine, salon, salle à manger -, l'inférieur aux pièces de nuit. Les deux niveaux sont en lien direct avec l'extérieur : le premier par le biais d'une toiture terrasse et le deuxième par une série de portes fenêtres qui s'ouvrent sur le jardin. A l'arrivée, ils fusionnent pour créer une habitation contemporaine de 110 m2 ayant gardé son charme brut originel.

 

La suite de l'article et plus de photos en pages suivantes.

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Une vue dégagée sur le paysage

Une vue dégagée sur le paysage
Une vue dégagée sur le paysage © Bruno Saulnier/BS ARCHITECTURE
Lorsque Bruno Saulnier découvre pour la première fois la maison, il repère tout de suite la vue, totalement dégagée sur le paysage lyonnais verdoyant et montagneux. Un atout que l'architecte a décidé de valoriser en réalisant la réhabilitation.

Une maison petite mais bien construite

Une maison petite mais bien construite
Une maison petite mais bien construite © Bruno Saulnier/BS ARCHITECTURE
Si la maison est petite - elle ne fait que 50 m2 -, elle est bien construite et l'architecte comprend qu'il va pouvoir conserver sa structure en béton et, même, la valoriser dans le projet.

Au programme : réhabilitation et extension

Au programme : réhabilitation et extension
Au programme : réhabilitation et extension © Jerome Ricolleau
L'option retenue a été de réhabiliter la maison, de l'agrandir dans la largeur pour qu'elle s'étende jusqu'en bordure de propriété (à droite sur la photo) et de lui ajouter un nouveau bloc qui prendra place en dessous le bâtiment existant. A l'arrivée, les différents espaces fusionnent pour créer une habitation contemporaine de 110 m2 ayant gardé son charme brut originel.

Le béton révélé et laissé à l'état brut

Le béton révélé et laissé à l'état brut
Le béton révélé et laissé à l'état brut © Jerome Ricolleau
L'architecte a pris le parti esthétique de révéler le béton de la maison existante. Les faux-plafonds ont été retirés pour laisser apparaître la structure porteuse. Il en résulte un aspect brut qui donne un vrai cachet à l'habitation.

Une grande pièce à vivre décloisonnée

Une grande pièce à vivre décloisonnée
Une grande pièce à vivre décloisonnée © Jerome Ricolleau
Le niveau supérieur du bâtiment existant abrite toutes les pièces à vivre : la cuisine, le salon et la salle à manger. A l'origine, le plateau était divisé en quatre pièces. L'architecte a décidé d'abattre toutes les cloisons intérieurs pour privilégier l'espace et la lumière.

 

A noter : la niche située entre les deux fenêtres de la cuisine correspond à l'emplacement originel de la porte d'entrée. Cette dernière a été déplacée dans la nouvelle partie latérale de la maison.

Un toit terrasse exploité

Un toit terrasse exploité
Un toit terrasse exploité © Jerome Ricolleau
La pièce à vivre est agrémentée de trois ouvertures - deux existantes et une rajoutée lors des travaux - et est prolongée par une toiture terrasse. Le bloc situé à droite correspond au bâtiment ayant été rajouté. Il abrite la nouvelle entrée ainsi qu'un escalier permettant de rejoindre le niveau inférieur de l'habitation, niveau ayant été également créé.

Création d'une nouvelle entrée

Création d'une nouvelle entrée
Création d'une nouvelle entrée © Jerome Ricolleau
L'ajout du bloc latéral, qui va jusqu'en bordure de propriété, a permis la création d'une nouvelle entrée. Les anciens murs d'enceinte de la maison sont visibles sur cette photo (à gauche), ils viennent en délimiter les contours.

Un escalier puits de lumière

Un escalier puits de lumière
Un escalier puits de lumière © Jerome Ricolleau
L'escalier n'est pas qu'un simple escalier : non seulement il abrite des rangements mais, en plus, il fonctionne comme un puits de lumière. Grâce à un grand châssis fixe, il laisse la lumière pénétrer dans le logement. Grâce à lui, les occupants bénéficient aussi d'une vue sur l'extérieur : il vient cadrer le paysage. A noter, au premier plan, un cerisier, arbre implanté à l'origine sur la parcelle.

Un hublot pour l'éclairage de second jour

Un hublot pour l'éclairage de second jour
Un hublot pour l'éclairage de second jour © Jerome Ricolleau
On remarque ici qu'un hublot a été créé dans le mur, il vient apporter de la lumière en second jour aux pièces située dans la partie arrière du bloc inférieur. Ce dernier est réservé aux pièces dites techniques - cave, vestibule, bureau, chaufferie et salle de bains - ainsi qu'aux pièces de nuit (trois chambres).

Une salle de bains en béton brut

Une salle de bains en béton brut
Une salle de bains en béton brut © Jerome Ricolleau
La salle de bains laisse elle-aussi voir le béton de la maison existante. Les murs ont été mis à nu et décapés, le but étant de révéler la structure originelle. D'ailleurs, dans cette partie de l'habitation, une partie des fondations a été excavée. En prime, on remarque que même le trait de cordage du maçon, trace des travaux, a été conservé. Comme la pièce à vivre située au-dessus d'elle, la pièce revêt ainsi un caractère brut, authentique.

Un bandeau vitré pour faire entrer la lumière

Un bandeau vitré pour faire entrer la lumière
Un bandeau vitré pour faire entrer la lumière © Jerome Ricolleau
Pour permettre à la lumière de pénétrer dans la salle de bains, qui se trouve rappelons-le dans la partie semi-enterrée de l'habitation, l'architecte a ajouté dans le mur un bandeau horizontal vitré.

Des chambres avec accès direct sur l'extérieur

Des chambres avec accès direct sur l'extérieur
Des chambres avec accès direct sur l'extérieur © Jerome Ricolleau
Les trois chambres, qui sont implantées de manière strictement parallèle, sont agrémentées d'une porte fenêtre. Elles entretiennent ainsi un lien privilégié avec l'extérieur.

Une façade habillée de pierres

Une façade habillée de pierres
Une façade habillée de pierres © Jerome Ricolleau
Pour unifier l'ensemble, l'architecte a opté pour une façade agrémentée de pierre. La présence du minéral se fait ainsi autant sentir à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'habitation.