COPROPRIÉTÉ. La Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim) a réalisé une enquête sur les relations des Français avec leurs syndics. Les résultats sont sans appel, 84 % Français sont satisfaits des prestations de leur syndicat de copropriétés.

"Près de 84 % des sondés estiment satisfaisantes ou très satisfaisantes les prestations de leur syndic", indique une enquête de la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim) pour les Pays de la Loire, révélée lors des "6e rencontres de la copropriété et de la gestion immobilière" (1). Loïc Cantin, président de la Fnaim Pays de la Loire et président adjoint de la fédération, constate "un décalage entre la satisfaction réelle de nos clients et l'image parfois véhiculée par les médias nous concernant". En effet, l'étude note qu'un peu plus de 51 % des sondés jugent que les médias donnent une mauvaise image des syndics. Le président adjoint de la Fnaim ajoute que "cette forte satisfaction des très encourageante pour nos collaborateurs qui sont impliqués et passionnés par leurs métiers".

 

Le président de la Fnaim, Jean-Marc Torrollion s'est enthousiasmé de ces résultats : "Ces résultats réconfortent et relativisent bien des a priori. Ils démontrent que la progression continue des professionnels FNAIM leur permet de délivrer un service de qualité les distinguant sur leur marché".

 

Pour améliorer les prestations des syndics, les sondés estiment que des efforts devront porter prioritairement sur les compétences techniques. A cela, Loïc Cantin répond que "la formation est un sujet central pour la Fnaim et son école supérieure de l'immobilier qui s'apprête justement à lancer une filière énergétique pour les spécialistes des copropriétés".

 

La loi ALUR mal perçue

 

Autre enseignement de l'étude : être au conseil syndical n'est pas chronophage. 32,3 % des membres du conseil syndical interrogés estiment à trois heures leur temps d'investissement maximum par an pour la copropriété. "Cette donnée indique que le rôle de conseil syndical peut être pris au sérieux sans pour autant être trop chronophage", indique Loïc Cantin, qui "espère que ces chiffres inspireront de nouveaux volontaires à prendre la relève, car les copropriétés en ont besoin". Près d'un tiers des membres du conseil syndical sondés le sont depuis plus de six ans. Des chiffres qui "démontrent à la fois la fidélité des conseils syndicaux et des copropriétaires", précise la Fnaim.

 

 

L'étude dresse enfin un bilan de l'application de la loi Alur, votée en 2014. Et elle ne convainc pas les syndics. Les trois quarts d'entre eux n'ont pas constaté d'améliorations dans le fonctionnement de leurs copropriétés. En complément, 60 % des sondés ne voit également aucun bénéfice dans l'application du nouveau contrat type de la loi Alur. Toutefois, la majorité (58 %) juge que les nouvelles obligations, comme l'immatriculation des copropriétés, les comptes séparés ou le diagnostic global, imposées par le législateur ont permis une amélioration du service.

 

(1)Etude réalisée auprès de 2 045 conseils syndicaux et copropriétaires

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