Le 17 novembre 2005, jour de célébration du 88ème anniversaire de la mort d’Auguste Rodin, le musée consacré au célèbre sculpteur ouvre de nouveaux espaces au public. Salle d’exposition, auditorium et boutique prennent place dans une chapelle du XIXème siècle, restructurée par l’architecte Pierre-Louis Faloci.

La chapelle style néogothique du musée Rodin à Paris, bâtie pour les religieuses de la congrégation du Sacré-Coeur-de-Jésus en 1876, fut transformée en salle d’exposition dès l’ouverture de l’établissement culturel en 1919. Après la Seconde Guerre mondiale, la physionomie de la chapelle changea car sa haute toiture fut étêtée.

Des divers travaux successifs, quelques éléments du décor originel ont survécu comme les vitraux et les arcades. Pour la rénovation du lieu, l’architecte maître d’oeuvre Pierre-Louis Faloci a décidé de conserver ces fragments, «non pas dans un souci d’historicisme mais pour compléter l’intervention moderne», a-t-il précisé lors d’une visite de presse.

L’entreprise générale de bâtiment Pradeau et Morin, qui a réalisé les travaux de réhabilitation sous le mandat d’Icade G3A, s’est chargée de la reprise en sous-oeuvre de l’édifice et de la création de deux niveaux de sous-sol, destinés à accueillir un auditorium de 90 places, des ateliers de restauration et des locaux techniques.

En superstructure, les planchers existants ont été démolis puis reconstruits en fonction de la nouvelle architecture, faite de métal et de verre. Désormais, sept étages totalisant une surface de 5.000 m2 accueillent les bureaux du service culturel et de la direction du musée, ainsi qu’une bibliothèque avec salle de consultation.

Le rez-de-chaussée, entièrement dédié au public, a retrouvé une clarté visuelle et une organisation fluide. L’entrée rue de Varenne est marquée par la présence d’une immense paroi vitrée de 6 mètres de haut sur 19 mètres de long, qui laisse transparaître la colonnade intérieure en pierre. Cette colonnade mène à la billetterie et à la salle d’exposition temporaire rénovée (400 m2).

Grâce à une verrière zénithale, la lumière naturelle plonge au coeur de la chapelle, et recrée l’ambiance d’un atelier d’artiste. Deux panneaux mobiles motorisés (caillebotis métalliques) permettent de moduler l’intensité lumineuse. Une fois recouverts de tissu, ces derniers obstruent totalement les rayons du Soleil et assurent une protection optimale des peintures et des dessins.

Le montant de cette restructuration, qui a duré deux ans, s’élève à 14 millions d’euros TTC. Elle sera suivie fin 2007-début 2008 par la rénovation de l’hôtel de Biron, qui sert d’espace d’exposition principal aux oeuvres de Rodin. Le musée compte 560.000 visiteurs annuels.

Avant la fin de l’année, l’architecte Pierre-Louis Faloci livrera deux autres opérations en province : le musée de Rochefort, et le centre européen du résistant déporté de Natzweiller Struthof à Strasbourg, qui sera inauguré le 3 novembre prochain par le Président de la République, Jacques Chirac.

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