L'Association des régions de France a demandé à la ministre de l'Ecologie de surseoir au projet de réduction du tarif d'achat d'électricité d'origine solaire. La baisse consentie de 20 % limiterait le développement de cette énergie selon Alain Rousset. Explications.

Le président de l'Association des régions de France (ARF), le socialiste Alain Rousset, est très clair : "Le passage brutal de 10,24 centimes le kilowattheure à 8,4 centimes limiterait le développement du solaire à quelques départements du Sud-Est, en contradiction avec la plupart des schémas régionaux du climat, de l'air et de l'énergie, déjà adoptés ou en passe de l'être". Le responsable de l'ARF demande donc à Delphine Batho, la ministre de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie, de reconsidérer le projet de réduction de 20 % du tarif d'achat par EDF de l'électricité produite par des installations photovoltaïques. Cette baisse, applicable aux installations d'une puissance supérieure à 100 kWc, concernerait donc les "seules installations susceptibles de générer un développement de la filière", observe Alain Rousset.

 

Crainte d'effets catastrophiques
Le président de l'ARF s'insurge contre une "décision prise sans aucune concertation" qui lui fait craindre "des effets catastrophiques sur une industrie d'avenir, déjà lourdement handicapée depuis 2010", période du moratoire sur le photovoltaïque. Selon Alain Rousset, "le solaire représente, pour les régions, un potentiel industriel et énergétique significatif, dans une optique de décentralisation énergétique". Se défendant de vouloir mobiliser de l'argent public pour subventionner du matériel à bas coût en provenance de Chine, il souhaite voir étendu le dispositif de prime alloué aux composants d'origine européenne pour les installations d'une puissance supérieure à 100 kWc.

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