Quid au sortir de la réunion entre l'UPA et le gouvernement à propos de la réforme de la fiscalité, sachant qu'elle a demandé la mise en œuvre immédiate d'au moins deux mesures ? Réaction de Pierre Burban, secrétaire général de l'organisation patronale.

C'est ce lundi que le Premier ministre a reçu l'ensemble des partenaires sociaux pour amorcer sa grande réforme de la fiscalité qui sera mise en œuvre en 2015. Jean-Marc Ayrault avait surpris bien du monde la semaine dernière en annonçant cette remise à plat de la fiscalité.

 

L'UPA, qui était reçue ce lundi à 16h, devait rappeler sa principale revendication. Son président, Jean-Pierre Crouzet, indique ainsi, dans un communiqué, qu'il souhaite une réforme du mode de financement de la protection sociale destinée à réduire enfin le coût du travail. Cela consiste notamment à enlever de la charge des entreprises la cotisation d'allocations familiales, soit 5.4% de la masse salariale.

 

Toutefois, Jean-Pierre Crouzet a demandé deux mesures immédiates : un allègement des prélèvements obligatoires, en élargissant aux travailleurs indépendants le bénéfice du crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE), et le réexamen des conditions d'octroi du crédit d'impôt apprentissage pour la formation d'un apprenti au-delà de la première année.

 

Maintenir les actions de pétition
"Nous ne sommes pas entièrement satisfaits", a réagi Pierre Burban, secrétaire général de l'UPA. Cette rencontre est positive dans le sens où le gouvernement va ouvrir le chantier de la mise à plat de la fiscalité - comme convenu aux dernières Assises - et celui du financement de la protection sociale. Sur ce point, Marisol Touraine a d'ailleurs confirmé ce qui relève du contributif et ce qui relève de la solidarité. Mais tout cela ne sera pas mis en œuvre avant 2015, alors, c'est bien, mais ce sera trop tard !". Il a rappelé qu'avec six entreprises qui mouraient chaque heure sur le territoire, l'urgence était bel et bien là. Quant aux deux mesures demandées par l'UPA, le gouvernement "ne dit pas non", nous confie Pierre Burban. Mais elles sont renvoyées aux chantiers cités ci-dessus.

 

L'organisation patronale a bien noté que le gouvernement l'avait entendue, mais se rend compte qu'il n'a pas encore mesuré l'ampleur de l'urgence à répondre à la filière. "Ils ont conscience d'une exaspération mais ne prennent pas les mesures qui s'imposent", déplore-t-il. "Au final, il n'y a toujours pas d'allègement du coût du travail", conclut-il.

 

L'UPA a donc décidé de poursuivre, mais surtout d'amplifier ses actions de pétition - à ce jour, quelque 140.000 signatures ont été reçues, nous précise Pierre Burban. A suivre…

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