Car les installations avec le ballon d'eau chaude double, sont beaucoup plus volumineuses que des chauffe-eau classiques. L'échange standard n'est donc pas possible. « C'est la maison qui décide de l'implantation, avant même le propriétaire », prévient Pierre Mas. Dans des appartements existants, il s'avère donc qu'une installation est très compliquée, faute de place. « En revanche, pour les maisons individuelles ou pour les hôtels, avec la plus forte affluence estivale au moment où le rayonnement solaire est important, la technologie thermique s'avère bien adaptée ».

 

Et quels seront les développements de la technologie à l'avenir ? Selon Pierre Mas, on assistera à un rapprochement entre le solaire photovoltaïque et le thermique. Des expérimentations sont actuellement menées afin de faire circuler un fluide caloporteur dans les capteurs PV, afin de récupérer la chaleur et faire ainsi baisser la température qui entraîne normalement une chute de leur rendement. Mais l'installateur prévient : « En tant que professionnel, je suis ouvert mais prudent face à ces nouvelles avancées. Quelle sera leur tenue dans le temps ? Que les industriels fassent tous les tests nécessaires en laboratoire afin que les clients n'essuient pas les plâtres. Quant à mes collègues installateurs, qu'ils n'oublient jamais de prescrire diverses solutions à énergies renouvelables : les clients n'auront pas forcément le réflexe de les demander. C'est donc à nous, professionnels, de jouer un rôle actif dans la transition énergétique ».

 

Composition d'un système solaire thermique :
- Des panneaux solaires (ou capteurs) qui captent l'énergie du rayonnement solaire en chauffant un fluide caloporteur dans un circuit primaire qui achemine les calories récupérées jusqu'au circuit secondaire ;
- Un réservoir où le volume d'eau est chauffé par le liquide caloporteur par simple échange thermique via un serpentin en cuivre ;
- Un dispositif de chauffage d'appoint peut être intégré au réservoir (résistance électrique ou liaison à une chaudière à gaz) ;
- Un vase d'expansion sur le circuit primaire afin de compenser la dilatation thermique du fluide ;
- Un circulateur sur le circuit primaire pour les matériels en circulation forcée.

 

Un réservoir placé plus haut que le panneau solaire permet de se passer d'une pompe : la circulation dans le circuit primaire se fait par thermosiphon la température de sortie étant plus élevée que celle d'entrée pour vaincre les pertes de charges dans le système. La circulation s'arrête donc pendant la nuit, ce qui permet de garder l'énergie accumulée dans le ballon durant la journée.

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