Alors que la Chancellerie avait annoncé en décembre dernier la construction de nouvelles prisons, toutes signées en PPP, un consortium -composé de Spie Batignoles, Barclays Infrastructure Funds, Fidepp et Gepsa (GDF Suez)- vient de conclure ces jours-ci le financement des contrats portant sur la réalisation des établissements pénitentiaires de Riom, Valence, Lutterbarch et Beauvais.

Un consortium -composé de Spie Batignoles, Barclays Infrastructure Funds, Fidepp et Gepsa (groupe GDF Suez)- a conclu définitivement le financement portant sur la construction de quatre nouveaux établissements pénitentiaires : Valence (Drôme), Riom (Puy-de-Dôme), Lutterbach (Haut-Rhin) et Beauvais (Oise).

 

Dans le cadre du plan global de rénovation des prisons françaises, l'Etat, représenté par l'Agence Publique pour l'Immobilier de la Justice (APIJ), a signé, en effet, le 21 décembre dernier, deux contrats de partenariat public-privé avec respectivement Hélios A et Hélios B deux sociétés de projet dédiées détenues par le consortium.

 

Vers une mise en service en 2015?
D'une durée de 28 ans, les contrats de partenariat portent notamment sur le financement, la conception, la construction des établissements mais également sur l'entretien et la maintenance d'établissements basés à Valence, Riom et Lutterbach (Lot A) et d'un établissement à Beauvais (Lot B) ainsi que sur des prestations de services annexes qui seront fournies aux détenus et à leurs familles.

 

Le Lot A verra la construction de 3 prisons pouvant accueillir de 456 à 732 détenus pour des superficies comprises entre 30.000 et 40.000 m² alors que le lot B accueillera, de son côté, près de 600 détenus sur environ 35.000 m². Les établissements pénitentiaires devraient être mis en service fin 2015.

 

Par ailleurs, Barclays Infrastructure Funds détient 56,5 du lot A et 90 % du B, précise Les Echos, le lundi 21 janvier.

 

Le PPP, adopté mais toujours controversé
Ainsi, cette signature du contrat de partenariat intervient après le rapport paru en décembre 2012 sur la prison des Baumettes à Marseille, qui avait suscité une vive colère des métiers de la pénitentiaire. Ainsi, au-delà de la rénovation de l'existant, la Chancellerie poursuit sa volonté de construire lorsque c'est nécessaire.

 

Quant au mode de financement prévu, Christiane Taubira a choisi le très controversé - au sein même de sa majorité - contrat de partenariat public-privé (PPP). Elle déclarait elle-même, en juin 2012, que ce mode de financement n'était pas "acceptable", étant donnée sa façon "d'engager l'Etat sur au moins deux générations". Et d'ajouter: "Mais l'urgence humaine est là, d'où le choix d'ouvrir ces nouveaux établissements pénitentiaires."

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