RegionsJob, site d'emploi et de formation sur Internet, a publié les résultats de son étude sur le profil des community managers, leurs stratégies et les réseaux sociaux qu'ils utilisent. Quel est leur rôle au sein des entreprises du secteur de la construction ? Eclairage avec l'agence de webmarketing GDAgency.

Les préjugés autour des community managers (CM) sont légions : jeune stagiaire, futur directeur de la communication, geek…. Pour lutter contre ces idées reçues, le site d'emploi et de formation sur Internet, RegionsJob, a réalisé sa quatrième enquête sur le community management auprès de 760 professionnels du secteur. Les résultats de l'enquête ont permis de mieux définir le profil professionnel, la vie en entreprise ainsi que le pouvoir décisionnaire des CM.

Femme de 27 ans, CDI et travaillant en entreprise

En 2014, le métier est en majorité occupé par des femmes (55%), en CDI (59%) et ayant suivi des études de communication (57%).
Côté recrutement, les CM sont 21% à trouver un emploi sur les sites d'offres d'emploi contre 11% sur les réseaux sociaux qui, comme le rappelle RegionsJob, restent une solution d'embauche marginale.
Autre enseignement de l'enquête, les community managers exercent principalement en entreprise à 54%. Seulement 15% travaillent en agence digitale et 7% en agence globale.

 

Si l'activité du community managers se destine à l'animation des réseaux sociaux et la rédaction de commentaires, ils exercent aussi un rôle décisionnaire (45%), c'est-à-dire qu'ils déterminent la stratégie de leur entreprise sur les réseaux sociaux.
Les deux mastodontes de la toile, Facebook et Twitter, restent sans surprise les réseaux considérés par les CM comme les plus importants (respectivement 92% et 86%). Les réseaux professionnels comme Linkedin ou Viadeo ont en revanche les faveurs des community managers du secteur de la construction. "Dans le B2B, c'est plus difficile d'être par exemple sur Facebook car ce réseau a un aspect moins professionnel", nous explique Jennifer Lacour, webmarketing de l'agence GDA.

Dans la construction : un discours porté sur l'ultra spécialisation

De manière globale, l'objectif de ce métier 2.0 consiste à l'amélioration de la notoriété de la marque, à l'acquisition de nouveaux clients et à la fidélisation des anciens.
D'après Jennifer Lacour, le community manager a davantage un rôle important à jouer dans le secteur de la consommation courante où la promotion de biens se réalise au quotidien.
Moins connectés sur les réseaux sociaux, les CM des entreprises de la construction et du bâtiment doivent adopter un discours porté sur le caractère parfois unique des compétences d'une société. "Sur les réseaux, le discours employé doit mettre en avant le côté ultra spécialisé de l'entreprise. C'est un gage de crédibilité", affirme Jennifer Lacour.

Un salaire moins élevé en région

En outre, RegionsJob s'est intéressé au niveau de salaire des community managers.
A Paris, ces derniers gagnent en moyenne plus de 30.000 euros par an, alors qu'ils touchent moins de 24.000 euros en région. L'étude note que le salaire brut médian a augmenté de 7,3% en un an.

 

Enfin, le site d'emploi confirme que les community managers exerçant en freelance restent marginaux. Parmi eux, 60% sont des femmes et 65% travaillent en région. Leur niveau de salaire brut annuel est en dessous de la moyenne avec 22.800 euros.

 


Méthodologie
Enquête réalisée en ligne du 15 au 30 avril 2014 auprès de 760 professionnels en poste.

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