La présidente de l'ONG parle au nom des quatre communautés qui ont en charge la construction de ce pont depuis plus de 5 siècles. "Face à ses enjeux économiques et sociaux, explique Marie Hélène Contal, la survivance du Pont Q'Eswachaka est une fable sur la durabilité." Et de poursuivre : "Elle commence par un paradoxe - l'ouvrage le plus fragile a tenu alors que sur la route, les puissantes architectures des relais de poste ou des forteresses se sont effondrées. Elle poursuit par une question d'une très grande acuité et qui met en question le lecteur : pourquoi dans une société un projet est-il plus durable qu'un autre et par quels moyens ? Elle se termine par une morale, une phrase brève et que le lecteur est invité à creuser car le fond y manque le moins : 'le Q'Eswachaka symbolise la validité de la culture, matérielle et immatérielle."

 

La prochaine étape : inscrire le Q'Eswachaka au Patrimoine mondial de l'humanité. Faite de paille tressée, sa construction procède d'un rituel ancestral. Il a lieu toujours à la même période, début juin. Cette formidable aventure humaine fera donc l'objet très bientôt d'un reportage complet sur le site.

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