Sur les questions d'emploi, les propositions de Lutte Ouvrière ou du Nouveau Parti Anticapitaliste, visent à augmenter les petits salaires : 1.700 euros nets comme minimum pour le NPA, ou 1.800 pour les salaires et pensions selon LO. Ils promettent également une revalorisation de 300 € mensuels pour les revenus supérieurs à ces minima. Philippe Poutou va cependant encore plus loin, puisqu'il promet le passage d'urgence aux 32 heures sur quatre jours hebdomadaires, sans perte de salaire, voire 30 heures pour les travaux pénibles, afin que des postes nouveaux soient créés. "Réduire le temps de travail pour permettre à chacun(e) d'avoir un emploi, rendre le travail moins pénible, disposer d'un temps de loisir pour participer à la vie familiale et sociale", annonce-t-il. Le candidat du NPA note que les auto-entrepreneurs représentent aujourd'hui "un million de personnes, faux indépendants mais vrais exploités" qui ne bénéficient que d'une protection réduite et d'une rémunération inférieure au SMIC. Il annonce que le statut sera remplacé par un CDI d'emploi statutaire, pour tous. Les licenciements et suppressions de postes seront interdits par les deux partis.

 

 

De son côté, Nathalie Arthaud défend cette mesure qui pourrait cependant pousser des petites entreprises vers la faillite : "L'argument des petites entreprises est fallacieux. S'il y a 3,5 millions d'entreprises en France, 95 % d'entre elles ont moins de 10 salariés. A l'inverse, moins de 5.000 entreprises emploient la moitié des salariés du privé de ce pays. Et parmi elles, 243 grandes entreprises emploient le tiers des salariés". Le reste de l'économie française se réduirait donc, selon la candidate, à des sous-traitants, fournisseurs et prestataires. En piochant dans le capital des grands groupes français, estimé à 445 Mrds €, Lutte Ouvrière compte trouver les moyens nécessaires à l'embauche de travailleurs publics et de financement de programmes de construction d'écoles ou d'hôpitaux. "Si une PME à une trésorerie si maigre qu'elle ne peut augmenter les salaires, il faut imposer que sa maison mère, son donneur d'ordre ou sa banque soient mis à contribution à sa place", assène le programme. La nationalisation de l'économie serait donc totale et absolue.

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